Né à Paris en 1806, mort en 1889, le menuisier Gauny a vécu le sort des obscurs. Mais, toute sa vie, il s'est battu pour conquérir la lumière de la pensée et de la poésie.

Edité à l'occasion de l'exposition présentée, dans le cadre du Mois de la photo 2000, à la Maison européenne de la photographie à Paris de novembre 2000 à février 2001

Plutôt que de chercher à savoir comment les concepts freudiens s'appliquent à l'analyse des textes littéraires et des oeuvres plastiques, je me demanderai pourquoi l'interprétation de ces textes et de ces oeuvres occupe une place stratégique dans la démonstration de la pertinence des concepts et des formes d'interprétations analytiques. (J. Rancière).

Le roman et les Ecritures, la politique et le poème, la littérature et la philosophie sont liés par une même question : celle du pouvoir par lesquels les mots se donnent chair, se projettent au-delà du livre. Bien que Platon ait dénoncé la peinture muette de l'écriture, et que Cervantès ait représenté la folie de ceux qui croient aux livres de chevalerie, l'illusion chassée revient.

Cinq dialogues sur la politique, l'esthétique, la littérature, la figure du philosophe et le cinéma au fil desquels les deux philosophes interrogent les processus d'émancipation par des formes de subjectivation politique radicale. ©Electre 2024

Suivant l'histoire d'une génération qui avait vingt ans en 1830, ce livre met en scène la singulière révolution intellectuelle cachée dans le simple nom de mouvement ouvrier. Il retrace ses chemins indivuels et collectifs, ses rencontres avec les rêves de la communauté et les utopies du travail nouveau. L'écriture fut l'outil privilégié de cette libération : poèmes, lettres, journaux...

J. Rancière étudie les écarts observables dans le domaine de la cinéphilie, liant le culte de l'art et la démocratie des divertissements, analysant les rapports complexes entre cinéma et politique, ou encore l'unité même de cet art, forme d'émotion ou vision du monde. Il illustre son propos avec R. Bresson, J.-M. Straub, D. Huillet, Pedro Costa, V. Minelli et A. Hitchcock.

En 1818, Joseph Jacotot (1770-1840), révolutionnaire exilé et lecteur de littérature française à l'Université de Louvain, fait apprendre le français à des étudiants flamands sans vraiment leur donner de leçons. De cette expérience, il va tirer le principe de l'enseignement universel, méthode d'émancipation intellectuelle. Une réflexion originale sur l'éducation