L'ouvrage s'organise autour de trois axes : le premier renvoie aux tensions qui se jouent entre la sécularisation de la mort et le retour du religieux sous diverses formes. Le deuxième axe confronte la façon dont la vie et la mort se modernisent tout en demeurant entourées de mystères. Le troisième oppose sur ces enjeux l'individu à l'Etat, le sujet singulier au système et aux structures.

Ce manifeste s'inscrit dans le cadre épistémologique de la globalisation et de l'individualisme, que les auteurs entendent prendre en compte pour définir les nouveaux enjeux qui se présentent pour la pratique des sciences sociales, à travers des champs comme la transformation des mouvements sociaux ou le rapport à la démocratie. ©Electre 2019

Directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), P. Boniface a fait l'objet de menaces et est régulièrement traité d'antisémite alors que ses combats personnels l'ont toujours conduit à refuser le racisme et l'antisémitisme. Il souligne les effets délétères de l'importation du conflit israélo-palestinien en France. ©Electre 2018

Pour saisir le monde dans son ampleur, le sociologue se confronte à ses grands thèmes de prédilection tels que les mouvements sociaux, la diversité, la violence, le racisme et le terrorisme. Il montre comment les identités culturelles et religieuses continuent d'apporter des repères solides aux individus et aux groupes.

Pour saisir le monde dans son ampleur, le sociologue se confronte à ses grands thèmes de prédilection tels que les mouvements sociaux, la diversité, la violence, le racisme et le terrorisme. Il montre comment les identités culturelles et religieuses continuent d'apporter des repères solides aux individus et aux groupes.

Les mémoires du correspondant de France 2 à Jérusalem depuis les années 1970. Installé en Israël dès 1968, il développe un réseau professionnel des deux côtés de la frontière et devient expert de la vie politique de cet espace en tension constante. Assurant son indépendance par son franc-parler, il devient le relais des arcanes du conflit israélo-palestinien pour le public français. ©Electre 2021

L'ennemi politique présente des avantages : qu'il soit éloigné ou proche, il canalise les forces vives d'une nation soudées vers un même objectif, offre de nombreuses possibilités d'actions officielles ou officieuses, stimule une économie... C'est dire les problèmes soulevés par la disparition du "bon" ennemi soviétique, disparition qui a sérieusement entamé la cohésion de l'Occident.

Dans une société ouverte, qu'est-ce qui distingue le langage totalitaire du langage démocratique ? Telle est la question posée ici par Robert Habeck, chef de file des Verts allemands et philosophe. « Tourisme de l'asile », « grand remplacement », « dictature de l'opinion », « trahison du peuple »… La brutalité langagière semble avoir envahi la vie publique. Mais de quoi est-il exactement question ? Où se situe la frontière entre la polémique démocratique constructive et un langage qui détruit toute possibilité de communication, qui exclut, déshumanise ? Analysant divers mécanismes de manipulation par les mots – quand l'extrême droite en vient par exemple à qualifier des écologistes de « nazis » –, Robert Habeck nous rappelle à quel point nos manières de nous exprimer, les termes auxquels nous recourons, jouent un rôle décisif pour la démocratie. En soulignant que le langage est d'une importance capitale – et pas seulement en politique –, il dessine les contours d'une langue suffisamment ouverte et variée pour rassembler les hommes et les femmes dans toute leur diversité et les faire s'interroger ensemble sur « qui nous voulons être ». Une interrogation cruciale aussi bien en Allemagne qu'en France.

Les luttes sociales et culturelles n'occupent pas toujours la place qu'elles méritent. Ainsi, il ne faudrait pas que Nuit Debout, née en mars 2016, disparaisse de l'imaginaire collectif et de l'histoire pour passer aux oubliettes, parce que rattrapée par d'autres mouvements ou événements ultra-médiatisés, dont les Gilets jaunes, puis le coronavirus. Comme d'autres luttes du début de ce siècle, Nuit Debout a donné à voir, de façon particulièrement spectaculaire, une ferme volonté populaire d'occuper l'espace public pour crier haut et fort de multiples formes de mécontentement, et exprimer une volonté partagée de changement politique, économique et social.

Le sociologue revient sur la notion de laïcité, qu'il analyse par le biais des populismes d'Europe. ©Electre 2019