Les Béatitudes de Sir Arthur Bliss est une oeuvre pour choeur et orchestre qui porte une force dramatique intense, créée la même année que le très célèbre War requiem de Britten, en 1962. Rarement jouée, l'oeuvre nous revient ici dans une interprétation parfaite, en partie due au choeur incroyable du BBC Symphony Orchestra, placé sous la direction de Sir Andrew Davis. En couplage, contre toute attente, une version définitive pour grand choeur et orchestre du très fameux hymne britannique God save the queen. (Electre)

Le compositeur suédois a écrit une musique vivante et lumineuse, emprunte de ce sens mélodique sûr de la tradition scandinave. Le Iceland Symphony Orchestra, sous la direction de Rumon Gamba, nous permet de découvrir ce compositeur très peu joué en enregistrant une série d'oeuvres orchestrales qui vont de la Sinfonietta pour formation chambriste à la Simphonie N°3 à l'effectif plus imposant, inspirée par le romantisme mahlérien. (Electre)

2014 marque le centenaire du compositeur anglo-polonais Andrzej Pafunik. Le Quatuor Brodsky célèbre cet anniversaire en enregistrant Messages, une oeuvre composée par Andrzej Pafunik et sa fille, Roxanna Pafunik. La première pièce Modlitwa a été originellement composée pour un ensemble vocal puis arrangée pour cordes. Le Chant pour la Vierge Marie qui suit est également une composition pour voix seule, dédiée à sa femme Camilla : ici le violoncelle remplace la voix avec magie. Les quatuors à cordes nous font découvrir un langage musical innovateur et expressif : on y découvre des contrastes dynamiques créatifs et un étonnant jeu de textures sonores. La dernière pièce enregistrée ici est une commande directe du Quatuor Brodsky à Roxanna Panufik, un quatuor en deux mouvements intitulé Memories of my Father. Reflexion personnelle et profonde sur la vie et l'oeuvre de son père, la composition est sans conteste le moment fort de cet anniversaire.

Ce double disque contient l'intégrale de la musique de quatuor d'Alexander Zemlinski. Le Quatuor Brodsky donne à toute l'oeuvre une fraîcheur nouvelle avec au répertoire le quatuor en mi mineur, joué ici pour la première fois, mouvement perpétuel de motifs faits d'harmoniques ambigües et de métriques irrégulières. L'ensemble de l'oeuvre nous fait découvrir une variété de styles qui vont de l'inspiration brahmsienne dans l'opus 4 en la Majeur aux tourments dissonants de l'opus 19, protestation sarcastique du modernisme dans un monde qui considéra le compositeur, au début des années 40, comme une "artiste dégénéré" ! Un véritable voyage sonore dans une oeuvre originale et intense.

Après le Dream of Gerontius sorti sur Chandos, Sir Andrew Davis et le Bergen Philharmonic Orchestra poursuivent leur exploration de l'oeuvre d'Elgar en se tournant vers les partitions chorales devenues avec le temps les plus populaires, que sont les Scenes from the saga of Olaf et The banner of St George. Elles sont données ici avec un choix de chanteurs et solistes très approprié. La première oeuvre est une cantate dans laquelle Elgar va démontrer toutes ses qualités d'orchestrateur et de compositeur au service du poème épique sur la vie d'Olaf Tryggvason qui devint roi de Norvège en 995. La pièce suivante est une ballade orchestrale qui illustre l'histoire de Saint George de Cappadocia. Elgar y donne libre cours à son inspiration post romantique avec une force descriptive étonnante, il crée des atmosphères et des couleurs qui font encore sa réputation aujourd'hui.

Désigné Chef d'Orchestre de l'année 2015 dans le Musical America Awards, Gianandrea Noseda poursuit son enregistrement des compositeurs italiens avec l'oeuvre de Nicolo Castiglioni, à la tête de l'Orchestre National Symphonique du Danemark. La prédilection de Castiglioni pour les sonorités claires et aérées, les textures transparentes lui ont permis de créer un style unique et original, porté par une philosophie artistique profonde qui ont fait de lui le compositeur important des années 70 en Italie. La Buranella, pièce mélodieuse et délicate composée en 1979, utilise l'harmonie tonale. Altisonanza, une composition de 1990 est plus fragmentée et expérimentale. Salmo XIX, enfin, utilise une superposition de polyphonies d'un raffinement extrême, un défi musical unique que Gianandrea Noseda relève avec brio.

Le coffret de quatre CD clôture le cycle mené par les deux meilleurs connaisseurs de la musique de Malcom Arnold, Richard Hickox à la tête du LSO et Rumon Gamba qui dirige le BBC Philharmonic. Malcom Arnold est un éminent symphoniste, très comparable à un Vaughan Williams, et ses neuf symphonies sont disponibles dans le coffret. Coloriste sensible, porté par un sens original de la structure, une vision artistique post romantique forte, démontrée avec une incroyable intensité dans la cinquième symphonie, composée en 1961. Par ailleurs, il savait manier et faire cohabiter au sein d'une même ouvre le tragique et le léger, l'humour et la profondeur. Cette tendance originale a été le dilemme des chroniqueurs musicaux de son temps, et aujourd'hui le plaisir des chefs d'orchestre qui ont su exploiter avec talent tous ces contrastes musicaux pour parvenir à cette intégrale unique.

C'est en 1778 que Mozart prit sous son aile un jeune prodige de huit ans, le petit Hummel, qu'il hébergea pendant deux ans comme son propre fils. Haydn lui-même le recommanda en 1804 pour sa succession à Esterhazy. Deux de ses ouvres symphoniques, en première discographique mondiale sont au menu. Surprise... ce ne sont ni Haydn ni son maître Mozart que l'on décèle, mais bel et bien le Beethoven de la même époque dans un langage violemment contrasté, très adapté au ballet certes, mais qui reflète sans doute aussi une volonté purement musicale. Quoi qu'il en soit, à l'écoute de ces deux ouvres, on doit rendre justice à Hummel : il mérite infiniment plus que cette place négligeable qu'on lui a réservée depuis sa mort. (Electre)

Suite du cycle d'Indy destiné à faire mieux connaître la musique de ce compositeur oublié sur lequel la musique de Wagner exerce une influence importante. Les oeuvres présentées ici par Rumon Gamba à la tête du Iceland Symphony Orchestra viennent confirmer le talent du compositeur, son originalité et ses chefs d'oeuvre, notamment l'ouverture pour orchestre Wallenstein, et cette pièce étonnante, Lied pour cello et orchestre, interprétée par le soliste. (Electre)

Il était surnommé par Gabriel Fauré le 'Samson de la musique', pour son engagement total au service de la musique française. Il excellait dans la musique pour orchestre, influencé par Beethoven et Wagner, et la musique folklorique traditionnelle du sud de la France. Poursuivant une série plébiscitée par la presse comme par le public, Rumon Gamba et l'Orchestre Symphonique d'Islande reviennent avec un quatrième volume, pour un résultat fascinant débordant de couleurs et de touches impressionnistes. (Electre)

Toute la musique de ce programme provient du musée Fitzwilliam de Cambridge, dont la plus grande partie a été collectionnée par son fondateur, Richard, septième vicomte Fitzwilliam de Merrion (1745 - 1816). (Electre)