Conservateur à la Bibliothèque royale de Belgique, orientaliste de renom, E. Ouverleaux (1846-1929) publia en 1885 dans la Revue des études juives une série d'études scientifiques sur la présence juive en Belgique depuis le Moyen Age. Au-delà de ce qui fut publié, existent des dizaines de cahiers restés inédits (dont une étude de stèles funéraires). C'est cet ensemble qui est ici analysé.

Des écrivains qui ont subi la Shoah, enfants, ont gardé longtemps le silence. Le présent livre montre comment ces révoltés silencieux bousculent souvent les codes de la littérature dans leurs autobiographie, comme Perec en France, Raymond Federman aux Etats-Unis, Appelfeld en Israël...

De la correspondance entre Mesens et Tzara publiée par Didier Devillez, on retiendra entre autres l’évocation de l’opposition entre le second et Breton (" Les méchancetés qu’il écrivit à ton égard ne peuvent nuire qu’à lui-même tant elles rendent la jalousie stupide "), de la pièce de Tzara Mouchoir de nuages (Mesens en fait imprimer le texte à un nombre limité d’exemplaires hors commerce, à usage privé, " car, écrit l’auteur, je suis lié par contrat avec un éditeur d’ici qui doit faire paraître ma chose au mois de mars 1925 ". (…), des anecdotes (Mesens : " J’en suis à mon septième whisky. C’est très joli la prohibition de l’alcool ! On en parle "), mais surtout la genèse d’Œsophage, dont l’ancêtre fut Période, projet dynamité par Nougé. (…) Laissons le mot de la fin à Stéphane Massonet, à propos de Dada terminus : " Ainsi, cette correspondance lève-t-elle le voile sur la genèse tardive du dadaïsme en Belgique et son passage vers le surréalisme. " (Alain Debaisieux, le Mensuel, février 1998)

Ces lettres qu'on croyait perdues sont la cartographie malgré elles des premières errances du grand écrivain. Chacune est l'expression d'une impatience fondamentale