Trois entretiens sur ses trois premiers films, "Hunger", "Shame" et, aujourd'hui, "12 Years a Slave", c'est dire l'intérêt que nous portons à l'oeuvre de Steve McQueen, l'un des metteurs en scène les plus importants apparus sur la scène internationale depuis une décennie.

En moins de deux mois, trois cinéastes, Lee Daniels ("Le Majordome"), Steve McQueen ("12 Years A Slave") et Ryan Coogler ("Fruitvale Station") ont choisi d'explorer la violence faite à leurs ancêtres ou à leurs contemporains. Actes mémoriels ou militants ?

Après la lutte politique menée à travers une grève de la faim et de l'hygiène ("Hunger"), après la sexualité obsessionnelle ("Shame"), Steve McQueen, qui décidément affronte la représentation de situations extrêmes, revient avec "12 Years a Slave", film inspiré de l'histoire vraie de Solomon Northup, Noir libre de New York, kidnappé en 1841 pour être vendu comme esclave en Louisiane. Aussi "hollywoodienne" que soit cette production, le cinéaste n'a rien perdu de son radicalisme ni de sa rigueur formelle.

Avec "12 Years a Slave", Steve McQueen signe un film choc, aussi pervers que puissant.

Récompensé par un Golden Globe, "12 Years a Slave" est un film choc sur l'esclavage, réalisé par un cinéaste virtuose, Steve McQueen.

Avec « 12 Years a Slave », Steve McQueen applique son imagerie esthétisante et doloriste à la période historique de l'esclavage. Gros haut-le-coeur.

En racontant, dans « 12 Years a Slave », l'histoire vraie de Solomon Northup, un Noir libre réduit à l'esclavage, Steve McQueen signe son film le plus violent, le plus dur. Le plus beau surtout.

Steve McQueen adapte l'histoire de Solomon Northup, un violoniste qui, en 1841, fut vendu comme esclave et vécut douze ans en enfer. Rencontre avec le cinéaste.