Labourer, semer, moissonner... et recommencer. Les gens de la terre suivent l'immuable tempo que dicte une nature métronome. Du paysan d'hier à l'agriculteur d'aujourd'hui, rien n'a changé. Et tout a changé : des plantes nouvelles venues d'horizons lointains, des agronomes malins aux airs de magiciens, l'éclosion, puis l'avènement triomphal des machines, l'exode rural... Labourage et pâturage, deux mamelles qui n'ont pas fini de nourrir nos mémoires.

A quelle date certains de nos ancêtres chasseurs - cueilleurs sont-ils devenus agriculteurs ? Les archéologues associent cultures expérimentales et analyses microscopiques pour reconstituer un processus qui a duré au moins mille ans.

Quand l'agriculture est-elle née ? Pourquoi les hommes ont-ils renoncé à la cueillette, vers 10000 av. J.-C., pour commencer à cultiver le blé, le seigle ou l'orge ?...

L'homme préhistorique subsistait grâce à la chasse et à la cueillette. Puis, il y a environ 10 000 ans, au Proche-Orient, il a commencé à cultiver les céréales qui poussaient à l'état sauvage. Toutefois, leur domestication a duré plus d'un millénaire.

Alors qu'à Paris se tient le Salon de l'Agriculture et qu'à Bruxelles se négocie une réforme radicale de l'Europe verte, deux enseignants de l'Institut national agronomique, Marcel Mazoyer et Laurence Roudart, lancent dans leur ouvrage un cri d'alarme...

La longue histoire des révolutions techniques agricoles montre que l'impact sur l'environnement ne date pas d'hier. Mais la grande modernisation aboutit à une impasse et à un conflit de société. Michel Griffon propose d'en sortir par un nouveau contrat social entre la société et les agriculteurs : l'″agriculture écologiquement intensive″.

Comment au néolithique, la naissance des dieux a généré l'agriculture.

En cinquante ans, on est passé du Moyen Age à un productivisme acharné. Au détriment du nombre des agriculteurs.