La cure de désintoxication n’est pas entamée que les plus dépendants craignent déjà les effets secondaires d’un quotidien sans pesticides. En 2016, près de 400 000 tonnes de pesticides étaient encore vendues en Europe, selon Eurostat. Pourtant, l’attrait pour l’agriculture biologique ne cesse de croître. Les enjeux environnementaux tentent timidement d’orienter les politiques publiques, notamment celle de la politique agricole commune européenne, embourbée dans son modèle datant des années 1960.

Fondamentales pour les espèces et l'homme, et contribuant à la stabilité du climat, les forêts doivent être davantage protégées. C'est tout l'enjeu du "Défi de Bonn".

Face aux effondrements qui menacent les écosystèmes et in fine l’homme, il est urgent de réagir. À l’échelle planétaire, une extension de 5% seulement des aires protégées, marines et terrestres, permettrait de tripler la variété d’espèces et de mammifères sauvegardés. En France, des expérimentations grandeur nature montrent qu’un agriculteur peut réduire d’un tiers son utilisation de pesticides et d’engrais sans diminuer ses rendements. Enfin, meilleure résistance aux maladies et au stress climatique oblige, tout pousse à privilégier et à améliorer la variété des espèces cultivées.