Subventions, exonérations de charges, prêts publics... Sans les interventions tous azimuts du ministre des Transports Jean-Claude Gayssot, la deuxième compagnie aérienne française serait déjà morte.

La petite compagnie née sur les décombres d'AOM et d'Air Liberté était choyée par le gouvernement socialiste. Changement de décor avec le nouvel secrétaire d'Etat aux Transports.

La situation de la deuxième compagnie aérienne française se dégrade. Le gouvernement ne croit guère en son mystérieux sauveteur néerlandais, et les méthodes de son patron Jean-Charles Corbet sont de plus en plus contestées.

Depuis quinze ans, il y ont tous cru à ce "deuxième pôle aérien" français qui devait concurrencer Air France. Mais jamais personne n'est arrivé à y gagner un centime : ni British Airways, ni Swissair, ni Corbet... le rideau est tombé sur des avions cloués au sol.

Après la liquidation d'Air Lib, un nouveau document révèle que l'argent versé par l'ancien actionnaire Swissair n'a pas été perdu pour tout le monde.

Le juge Van Ruymbeke vient de mettre Jean-Charles Corbet en examen. L'ancien PDG de la société aérienne liquidée s'est-il enrichi de façon frauduleuse ? Il en dément, mais ses années de pouvoir ont été marquées par un drôle de ballet autour des millions versés dans ses caisses par la Swissair.

Les députés révèlent les contrevérités et les abus de l'ex-repreneur d'Air Lib. Mais ils semblent aussi intéressés à prouver dans cette affaire la responsabilité d'Air Lib.