Le rapport que le secrétaire général de l'ONU a présenté devant le Conseil de sécurité reprend largement à son compte la position marocaine.

Plus divisés que jamais sur l'épineux dossier saharien, les deux pays contraignent leur voisin du Nord à un périlleux exercice d'équilibriste.

Si la vieille rivalité entre les deux peuples voisins est connue, plus surprenante est la façon dont elle se déverse sur la Toile, où tous les coups, surtout les plus bas, sont permis.

Face à une opposition qui ne fait pas le poids et à une population exclusivement préoccupée par la situation économique, Abdelaziz Bouteflika est assuré d'être réélu le 9 avril 2009, mais dans l'indifférence générale.

Ce genre populaire algérien a acquis une notoriété internationale grâce à Khaled ou à Cheb Mami. Mais où et dans quelles circonstances est-il né ? La querelle continue de faire rage en Algérie.

Depuis fin 2014, les deux voisins se retranchent derrière leurs fortifications. Cent kilomètres sont déjà construits...

Depuis Rabat, où il est désormais basé, Benjamin Stora voit monter au Maghreb les débats politiques et les combats de mémoire qu'attise un passé proche trop longtemps refoulé et instrumentalisé.

De nouveau, les relations Alger-Rabat se tendent. Qui a intérêt à cette détérioration ? Certainement pas les partisans de la démocratie et de la modernité.

Pour avoir participé à des manifestations contre la présence marocaine au Sahara occidental, 14 Sahraouis emprisonnés dans des conditions extrêmement pénibles ont comparu devant la justice, à El-Ayoun, le 13 décembre 2005, et ont été lourdement condamnés.