François Mitterrand n'aurait-il vraiment su ni prévoir, ni accueillir, ni gérer politiquement la réunification de l'Allemagne ? C'est la thèse qui ressort du "Verbatim III". Deux des plus proches collaborateurs de l'ancien président tiennent à relater, faits à l'appui, ce qu'ils ont directement vécu.

Le nouveau et énorme roman du grand écrivain nobélisable a déchaîné haines et passions outre-Rhin. Affaire littéraire mais aussi politique, sur fond de réunification. Establishment culturel contre lecteurs, qui font un triomphe au livre. La bataille a été rude. Furieuse même. Récit.

Que se passe-t-il dans une province de l'ex-RDA lorsque, le Mur écroulé, la vérité éclate - à travers les dossiers brusquement ouverts de la Stasi - sur quarante-quatre ans de régime communiste ?...

Chaque mois, "Lire" donne la parole à un écrivain pour qu'il nous ouvre les portes de sa réalité. Ce mois-ci : Clemens Meyer, auteur du magnifique "Quand on rêvait", roman plein de rage sur un quatuor d'adolescents de Leipzig, juste après la chute du Mur. L'auteur y dresse le tableau poignant de la jeunesse détruite de toute une génération.

Faite de brèches successives à la frontière austro-hongroise en mai et en août 1989, puis à Berlin en novembre, la chute du Mur précède d'un an la disparition de la République démocratique allemande (RDA). Créé en 1949, ce pays de 16 millions d'habitants sera absorbé par l'Allemagne de l'Ouest. Dès lors, une guerre froide de la mémoire succède à celle des blocs. Malheur aux vaincus ! De leur passé, il ne doit rien rester.

Il y a tout juste vingt ans, au mois d'août 1989, une première brèche s'ouvrait dans le rideau de fer. Trois mois plus tard, le mur de Berlin qui séparait les deux Allemagnes depuis le 13 août 1961 était définitivement détruit. Odile Benyahia-Kouider revient sur ces semaines qui ont ébranlé le monde communiste.

Après avoir connu la noblesse prussienne, la collectivisation, les coopératives et la transition, l'agriculture est-allemande suscite désormais l'appétit de grands investisseurs souvent étrangers au secteur. Une situation paradoxalement favorisée par les structures héritées du régime communiste.

La révolution de 1989 a rayé la RDA de la carte. Elle a aussi conduit à une grande Allemagne, réunie sous l'égide de la RFA. Mais celle-ci n'en est pas sortie intacte. Retour sur un quart de siècle d'unification.