Si un plan de "Julieta" devait en dire l'épure, ce serait la mer que des cendres funéraires obscurcissent et qui, sous les remous, éclate en larme noires. Adaptation de "Hasard", "Bientôt" et "Silence", trois nouvelles d'Alice Munro tirées du recueil "Fugitives", "Julieta" est le film le plus sombre, le plus dur et en un sens le plus essentiel d'Almodovar.

Qui d'autre que le cinéaste espagnol pouvait imaginer un film à la gloire des actrices, où une bonne soeur se fait engrosser par une prostituée ?

Pour son douzième long métrage, adaptation infidèle d'un roman de Ruth Rendell, il joue les clichés du film noir et du western. En virtuose.

Dans "Kika", le nouveau film du flambloyant cinéaste espagnol, elle est une vedette de la télé-poubelle. Portrait.