Réalisateur multirécompensé, il a signé des films d'apprentissage où l'art et la littérature sont aux premiers plans. Interview d'un homme à l'exigence noble.

Habitué aux succès publics durant vingt-cinq ans, Jean-Jacques Annaud vient de sortir son deuxième échec d'affilée avec ″Or noir″, joli conte sur fond de Moyen-Orient et de pétrodollars. Rencontre avec un cinéaste blessé qui n'a pas dit son dernier mot.

Après plusieurs échecs, Jean-Jacques Annaud remet les pendules à l'heure : oui, il reste l'un des seuls cinéastes français à envisager le 7e art comme un sport extrême et une succession de défis artistiques et technologiques impossibles. Avec son chef opérateur Jean-Marie Dreujou et son monteur Reynald Bertrand, le réalisateur revient pour "Première" sur le tournage dantesque du "Dernier Loup", tourné au fin fond de la Mongolie.

Jean-Jacques Annaud aurait-il pété les plombs ? Avec "Sa Majesté Minor", le réalisateur du "Nom de la rose" propose une farce déjantée, avec des cochons qui parlent, un José Garcia amoureux d'une truie ou encore un Vincent Cassel en Centaure lubrique.

Jean-Jacques Annaud n'est pas de ces cinéastes qui nous donnent des nouvelles tous les six mois. Et pour cause : ses films sont en général d'une ambition peu commune qui demandent plusieurs années de gestation. Ce n'est pas par ailleurs lui faire offense que de dire que ses derniers films nous avaient un peu laissés sur notre faim... C'est par conséquent avec un plaisir intense que nous retrouvons l'auteur de « L'Ours » et du « Nom de la rose » au meilleur de sa forme.

Le tournage d'"Or noir" aura été pour Jean-Jacques Annaud et ses comédiens, Tahar Rahim et Antonio Banderas, une expérience mémorable. "Studio Ciné Live" les a réunis au Festival de Doha Tribeca, où le film a été triomphalement accueilli.

"Le Dernier loup", de Jean-Jacques Annaud, est-il une fresque sublime, un chef-d'oeuvre de technicité ou un fable naïve ? Les avis divergent, et le cinéaste compte les points. Rencontre.