Après les révélations de ″L'Express″ du 27 février 2013 et les rebondissements qui ont suivi, notamment les perquisitions chez Claude Guéant, l'homme d'affaires contre-attaque. Il critique les méthodes des magistrats et des médias, mais aussi la lâcheté des avocats et le silence de Christine Lagarde. Et, pour la première fois, il donne le chiffrage précis de ce qu'il a touché grâce à l'arbitrage.

″Tapiegate″. Au fil de l'enquête, l'étau se resserre sur la Sarkozie. La droite dénonce un acharnement.

L'avocat Emmanuel Gaillard va assurer la défense de l'homme d'affaires lors du nouveau procès qui l'oppose au Crédit lyonnais. Ce redoutable spécialiste, auréolé d'un succès à 50 milliards d'euros contre l'Etat russe, pourrait relancer l'ex-propriétaire d'Adidas dans cet interminable litige.

L'affaire Tapie a nui à son image. Pourtant, l'arbitrage permet aux Etats et aux entreprises de régler leurs comptes en terrain neutre. Une justice privée dont la capitale française est devenue la place forte. Experts de toutes les nationalités affluent pour trancher des contentieux à plusieurs millions d'euros.

Au service de l'ancien ministre depuis dix-sept ans, Me Maurice Lantourne est aujourd'hui mis en cause dans l'arbitrage face au Crédit Lyonnais. Après une deuxième garde à vue, l'avocat dénonce l'acharnement ″politique″ dont serait victime son client. Devenu, au fil du temps, un ami.

Au moment où l'arbitrage qui a permis à Bernard Tapie de récupérer 403 millions d'euros est de nouveau au centre d'une formidable bataille judiciaire, c'est le rôle de Nicolas Sarkozy et des siens qui suscite la curiosité des juges.