A l’occasion des soixante-dix ans de la déclaration des Droits de l’Homme, le musée de l’Homme de Paris présente une émouvante archéologie de l’esclavage. Ce sont les vestiges d’une tragédie humaine du XVIIIe siècle durant laquelle, à la suite du naufrage d’un navire de la Compagnie française des Indes orientales, des esclaves furent abandonnés à leur sort pendant quinze ans sur un îlot désertique de l’océan Indien. Sommaire. Tromelin ou comment écrire l’histoire de l’esclavage. L'archéologie de l'esclavage en Guyane. Un cimetière d'esclaves inédit en Martinique ?

Il s’agit de la première grande découverte de l’année sur le sol français : un hypogée étrusque du IVe siècle avant notre ère, la dernière découverte comparable remontant à 40 ans, toujours en Corse, à quelques mètres de là et sur la nécropole de Casabianda. Cette fouille exceptionnelle à Aléria-Lamajone marque également le renouveau des investigations de terrain en Corse.

Nous vous en avions parlé dans le numéro de septembre d’"Archéologia"(n° 590) : les fouilles qui se sont déroulées à Autun au cours de l’été 2020 au coeur de la nécropole de l’église paléochrétienne de Saint-Pierre-l’Estrier sont véritablement exceptionnelles. Au terme de leurs recherches sur le terrain, les archéologues ont dévoilé, outre un nombre stupéfiant de sépultures (231), un mobilier rare et précieux de la fin de l’Antiquité.

Situé sur la rive nord du détroit de Gibraltar, près de la ville de Tarifa, dans la province de Cadix, l’oppidum de la Silla del Papa livre les vestiges de monuments funéraires exceptionnels, datés entre le IIIe et le Ier siècle avant notre ère. Ces derniers constituent aujourd’hui les seuls témoins de l’architecture funéraire préromaine en basse Andalousie.

A Saint-Memmie, en périphérie de Châlons-en-Champagne, une fouille réalisée par l’Inrap en juillet 2019 a mis au jour un exceptionnel hypogée, datant de 4700 à 3500 avant notre ère. Cette découverte inattendue, remarquablement documentée, à la différence de nombreuses autres tombes collectives découvertes dans la Marne depuis le début du XIXe siècle, est déjà riche d’éléments nouveaux pour la compréhension des pratiques funéraires des sociétés du Néolithique.

La découverte d’une tombe fait partie des moments privilégiés d’une fouille archéologique. Le succès du film britannique "The Dig", récit romancé de la découverte de la tombe médiévale princière de Sutton Hoo en 1939, l’a encore confirmé. Les tombes sont un moyen direct d’appréhender le statut social des défunts, et donc la structure de la société à laquelle ils appartenaient – avec des exceptions possibles.

Entre juillet et novembre 2020, une opération menée par l’Inrap et Bourges Plus à Saint-Doulchard a livré une sépulture collective néolithique intacte qui s’intègre dans une longue occupation du territoire, du Mésolithique au Moyen Age.

Si, selon l’adage churchillien, « l’histoire est toujours écrite par les vainqueurs », en revanche, l’archéologie, elle, concerne tout le monde ! En effet, les découvertes de fosses communes constituent de précieux témoignages d’épisodes-clefs pour lesquels il existe rarement des écrits. Mais encore faut-il pouvoir les décrypter...

Dans les Bouches-du-Rhône, le lieu-dit « Régine » au Puy-Sainte-Réparade, situé à une dizaine de kilomètres au nord de l’antique Aquae Sextiae (Aix-en-Provence), a bénéficié ces 20 dernières années de recherches archéologiques. Une fouille préventive récemment menée par la société Mosaïques Archéologie s’est tenue au centre de ce secteur : elle offre un premier bilan des occupations romaines des quatre premiers siècles de notre ère, entre témoignages funéraires et production viticole.

En 2017, durant la fouille de sauvetage d’un cimetière à Pianliancheng en Mandchourie, l’équipe de la mission archéologique franco-chinoise dans le nord-est de la Chine (MAFNEC) a mis au jour une médaille religieuse portant une inscription en français. Partie immergée de l’iceberg, elle témoigne d’un étonnant cimetière au tournant du XXe siècle, qui mêlait traditions confucéennes et catholiques en jeu dans les structures sociales contemporaines.

Ce mois-ci "Archéologia" porte au menu des grandes questions de l'archéologie celle de la parure du corps. Jean-Paul Demoule, ancien président-fondateur de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), professeur émérite à l’université de Paris I et à l’Institut universitaire de France fait le point.

Initialement programmée pour trois mois, la fouille préventive menée à partir de janvier 2022 par Archéologie Alsace sur la commune d’Hochfelden aura été prolongée de quatre semaines en raison de découvertes plus importantes que celles attendues. À la sortie ouest du village, les archéologues ont en effet investigué, sur 3,4 ha, les vestiges de trois occupations qui s’étalent du Néolithique, avec la mise au jour d’un village et de trois nécropoles, à l’époque gallo-romaine, avec la découverte fortuite de deux mausolées.