Les églises en bois debout de Norvège sont un héritage presque millénaire, symbole de la christianisation des terres vikings. Avec leur architecture unique autour d'un travail du bois exceptionnel, elles sont sans doute aujourd'hui le plus bel héritage architectural de Norvège. Emblèmes internationaux de l'architecture en bois du Moyen Âge européen, c'est aussi leur longévité qui fascine avec cette matière plus instable que la pierre. Les dernières études sur les 28 stavkirkes norvégiennes encore existantes permettent de situer la construction des plus anciennes vers 1130.

Près de trente ans après la découverte d’un ensemble monumental antique, de nouvelles fouilles préventives menées au sein de l’école des Arts et Métiers à Angers ont mis au jour deux logis médiévaux successifs qui accompagnent l’urbanisation progressive de la berge de la Maine. Les latrines du second logis, dont l’occupation se prolonge jusqu’au début du XXe siècle, livrent des informations archéologiques rares sur la vie quotidienne d’un immeuble de rapport dans un quartier populaire d’Angers.

En 2018 et 2019, une fouille archéologique a été initiée dans la basse-cour du château de Coucy dans l’Aisne. Ce projet, né d’un partenariat entre l’Association de mise en valeur du château de Coucy, le Service archéologique départemental de l’Aisne et le Centre des monuments nationaux, a permis une exceptionnelle découverte : les vestiges d’une cuisine princière du début du XVe siècle, rare témoignage d’une cuisine « à cheminée de plan centré » et des ambitions d’un prince.

Une surveillance archéologique mise en oeuvre à l’été 2021, à la faveur de travaux de voierie à la jonction des boulevards de Verdun et Gambetta, place Saint-Hilaire à Rouen, a laissé apparaître de nombreux vestiges d’une porte médiévale fortifiée aujourd’hui disparue. Témoin d’épisodes historiques majeurs dans la cité normande, elle livre d’importants éléments qui, combinés avec une recherche iconographique aux résultats inespérés, permettent d’offrir deux propositions de restitutions, l’une de l’état du XIVe siècle et l’autre du XVIe siècle.

Depuis 2011, chaque printemps, une fouille programmée s’intéresse au site des « Crassées ». Bien que ne touchant qu’une partie de l’occupation médiévale (le cimetière, l’église et un quartier artisanal), cette opération offre l’opportunité rare de comprendre les origines et la constitution de cette organisation villageoise. Totalement abandonné seulement quelques siècles après sa mise en place, ce village n’a guère souffert de constructions ultérieures et préserve également des vestiges s’étalant sur plus de douze siècles.

Aujourd'hui, les touristes y admirent les joyaux de la Couronne d'Angleterre. Mais ils viennent aussi y chercher quelques frissons à l'évocation des épisodes lugubres qui se déroulèrent en ces lieux chargés d'histoire.