Dans une Gaule romaine pacifiée et prospère, les habitants adoptent l'usage d'afficher leurs activités du quotidien sur leurs monuments funéraires. Ils laissent derrière eux des images qui sont comme des instantanés de vie ordinaire, ainsi qu'une formidable source de connaissance pour les archéologues : habillage, métiers, transports, petite enfance, autant de thèmes que ce numéro des "Dossiers d'Archéologie" vous propose de découvrir.

Arles, fin 2011. Après deux millénaires d'oubli, une barge gallo-romaine a émergé des eaux du Rhône. Exhumés avec elle, plus de 4 000 objets, souvent intacts et parfois inédits, esquissent le quotidien de la cité.

Les petites figurines gallo-romaines en terre cuite, connues par milliers sur les sites de l'antique Gaule, font l'objet d'une exposition très originale au musée archéologique de l'Oise. Parmi ces humbles témoins de la vie quotidienne, plusieurs exemples récemment découverts portent des traces de couleur, un élément jusqu'alors très rarement observé.

Au début du IIe siècle, les plus grands fours à céramique sigillée du monde romain ont fonctionné sans relâche dans la vallée de la Bruche, produisant des vaisselles vernies rouges par millions. Très méconnue jusqu'aux années 1980, le site a été fouillé et réétudié.

Des fresques colorées, incrustées de coquillages soigneusement choisis : voilà une mode décorative qui a connu un vif succès en Armorique, la Bretagne gallo-romaine. De villa en villa, ces ornementations architecturales ont été déclinées à l'envi. Des recherches récentes mettent en lumière ce goût si particulier.