Apparue discrètement il y une quarantaine d'années, la vidéo envahit désormais toute la scène artistique.

Qui suis-je ? Où suis-je ? Où vais-je ? Bill Viola, pionnier de l'art vidéo, crée l'événement avec sa première rétrospective à Paris. Il répond, avec sa femme et collaboratrice Kira Perov, à nos questions dans son atelier de Long Beach.

Comment dépasser les limites de la vidéo ? Comment aller sans cesse plus loin ? A cette question omniprésente dans l'oeuvre de Bill Viola, la rétrospective de l'artiste au Grand Palais, à Paris, jusqu'au 21 juillet 2014, apporte la réponse par les oeuvres. Une vingtaine de vidéos, plus de trente écrans, de nombreuses heures de projection révèlent un univers d'images digitales qu'irradient la lumière et la rigueur formelle de l'art de la Renaissance. Jean-Paul Fargier l'a rencontré à Long Beach, en Californie.

A mi-chemin entre l'oeuvre cinématographique et l'oeuvre d'art traditionnelle, la vidéo sollicite des mécanismes juridiques spécifiques, de sa création à son exploitation.

Dans le cadre de la manifestation Le jour le plus court (partout en France, la « fête du court-métrage »), les 19, 20 et 21 décembre 2014, un focus est consacré au travail vidéo de Jean-Charles Hue. Cet événement intervient trois mois après la sortie de son troisième long-métrage, "Mange tes morts", lauréat du prix Jean Vigo. Cette concomitance invitait à un entretien non sur ce seul dernier film largement commenté, mais sur l'ensemble du travail d'un des rares artistes en France qui produit aussi bien pour sa galerie, Michel Rein, que pour le cinéma.

A Genève, de jeunes vidéastes mettent au jour un art du court-circuit, de l'ondulation et de l'onde de choc, où la technologie, le genre ou l'identité ne sont plus discutés mais utilisés comme outils. Nouvelle vague.