A « Touch of Sin », le nouveau film de Jia Zhangke, dresse un état des lieux inquiétant de la société chinoise, gangrénée par la violence. Rencontre entre son auteur et Olivier Assayas, fin connaisseur du cinéma asiatique.

A l'occasion de la sortie d'« Après mai », chronique vibrante de son adolescence à la croisée de la contre-culture et des utopies post-68, Olivier Assayas retrace son itinéraire intellectuel et ses engagements, passés et présents, politiques et artistiques.

Olivier Assayas revient ce mois-ci avec son nouveau film, ″Après Mai″, son 14e long métrage. Pari réussi pour le réalisateur qui repart sur les traces de son adolescence dans la période de mai 68. Dans une veine autobiographique qu'il explore depuis ses premiers films, Assayas règle ses comptes avec une gauche sectaire et retrace les prémices de son art.

En plein montage de "Sils Maria", film tourné en Suisse dans lequel Juliette Binoche incarne Maria Enders, une actrice au sommet de sa carrière, l'ex-critique et réalisateur de "Carlos", Olivier Assayas, nous reçoit pour évoquer les classiques oubliés qui l'ont marqué.

Juliette Binoche irradie de son jeu "Sils Maria" le dernier film d'Olivier Assayas. Rencontre avec le réalisateur.

Ils se connaissent depuis longtemps. A Cannes, où ils présentaient chacun un film ("Le ballon rouge" et "Boarding Gate"), nous les avons réunis pour une conversation.

Déjà sélectionné à trois reprises à Cannes, le cinéaste y revient par surprise avec son triptyque télévisé sur Carlos, terroriste international emprisonné à perpétuité en France. Présentés hors compétition, ces films, d'une durée de 5h30, seront diffusés en trois épisodes sur Canal +.

Olivier Assayas aura les honneurs de sa première rétrospective au Festival Paris Cinéma, qui fêtera aussi les films de Hong Kong à travers une programmation de 80 titres. Cinéaste sinophile par excellence, Assayas nous guide dans cette sélection en choisissant quatre oeuvres immanquables.

Vrai film de cinéma, produit pour la télévision, Carlos est un prototype. Un film destiné à être exploité sous différents formats, mais qui s'impose dans sa version longue en trois volets. Olivier Assayas, en un peu plus de cinq heures, tient le pari d'offrir le portrait contrasté d'un homme qui a perdu de vue ses idéaux à mesure qu'il devenait une vedette du terrorisme.