Sa filmographie, aussi européenne qu'hollywoodienne, est remplie de personnages sombres, de "Jambon, Jambon" de Bigas Luna à "Biutiful" d'Alejandro Gonzalez lnarritu. Une noirceur évidente pour l'acteur espagnol de 49 ans, issu d'une lignée de comédiens marquée par le souvenir de la dictature franquiste. Le cinéma lui permet de se réconcilier avec ses fantômes. C'est ce qu'il fait dans "Everybody Knows", de l'Iranien Asghar Farhadi, présenté en ouverture du Festival de Cannes.

Transformé en pirate mort-vivant, l'acteur traque Johnny Depp dans le cinquième Pirates des Caraibes. Rencontre capillaire avec l'interprète d'un "monstre sexy".

Ça n'a jamais été une toquade espagnole, l'unanimité. Quoique. Le pays ibérique, déchiré en permanence par des débats tortueux, de la mémoire du franquisme ou la monarchie à la tortilla avec ou sans oignons, vient enfin de décerner à la comédienne le Prix national de la cinématographie lors du dernier Festival de San Sebastian. À 48 ans, Penélope Cruz, armée d'un Oscar, trois Goya et un César d'honneur, campe une énième mère toute-puissante dans le cinquième opus d'Emanuele Crialese, "L'immensità" (en salles le 11 janvier).

Le sex-symbol du cinéma ibérique met son couple à l'épreuve du brillant Asghar Farhadi. Masochiste, Javier ?

Mariés à la ville, Penelope Cruz et Javier Bardem ouvrent le Festival de Cannes avec un film tourné en Espagne, réalisé par l'Iranien Asghar Farhadi. Rencontre.

Il ne sera sans doute pas sur la Croisette cette année, trop occupé à tourner dans le désert jordanien le très attendu "Dune" de Denis Villeneuve. Mais on a profité de la présence remarquée de Javier Bardem à Nantes le mois dernier, en tant qu'invité d'honneur du Festival du cinéma espagnol, pour lui demander de nous raconter ses souvenirs cannois.