Depuis un an, la Belgique peine et s'épuise à former un gouvernement. Pour l'écrivain britannique Ian Buruma, l'avenir est placé sous le signe du divorce. Mais Bruxelles, ciment du pays en même temps que facteur de division, rend toute séparation quasi impossible. En attendant un miracle - ou démocratie repensée -, le découragement domine.

C'est légitimement que l'on célèbre les vertus du "modèle belge" : l'arsenal institutionnel, fort complexe, a su mesurer et assumer l'hétérogénéité du pays. Mais il est loin d'avoir pu en transcender les contradictions. Si la Belgique n'est pas invivable, bien au contraire, il lui arrive d'être ingouvernable.

L'actuel gouvernement fédéral belge a été installé le 6 décembre 2011, 541 jours après les élections du 13 juin 2010. Comment un pays présumé moderne peut-il exister pendant dix-huit mois sans légitimité démocratique ? Est-ce la capacité de résistance de ses institutions qui est éprouvée ou bien leur inanité ?

Dans les rangs socialistes belges francophones, l'appréhension domine à un an des élections fédérales et régionales. Après un quart de siècle au pouvoir, le parti basculera-t-il dans l'opposition en 2014. Analyse.

Le patron de la NV-A mène une offensive de charme auprès des élites francophones. En attaquant le PS et en appelant à des réformes radicales, il séduit les patrons. Et divise le monde politique du sud du pays. Voyage au sein d'un peuple de droite francophone dont le regard est troublé par le roi soleil de Flandre.