Les brexiters durs rejettent le compromis trouvé pour régler la question de la frontière avec l'Irlande. Le chemin de croix continue pour Theresa May. D'autant que la négociation sur le futur accord de partenariat s'annonce plus difficile encore.

Le vote "Leave" au référendum au référendum du 23 juin 2016 replacé dans une perspective de plus long terme : celle de l'histoire européenne des cinq derniers siècles. L'ouvrage de Carl Schmitt "La Notion de politique" illustre le propos.

Le tumulte qui a accompagné l'examen par le Parlement de Westminster du projet de loi de retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne est l'un des nombreux symptômes d'un pays qui connaît une crise sans précédent depuis les années 1980.

Voilà deux ans que les Britanniques ont voté à 52 % pour sortir de l'Union européenne, et quinze mois que le gouvernement britannique négocie sa sortie. Jusqu'à présent, l'intérêt (souvent passager) de la presse européenne pour le Brexit s'est porté sur ces négociations. Pourtant, ce qui se passe à l'intérieur du Royaume-Uni mérite que l'on s'y attarde. En particulier, les débats récents sur la loi de sortie de l'Union européenne (EU Withdrawal Bill) mettent en lumière les défis immenses auxquels est confronté le gouvernement britannique au plan intérieur.

e choix des électeurs britanniques de quitter l'Union européenne lors du référendum du 23 juin 2016 soulève une série de questions qui relèvent non seulement de la situation politique et économique du Royaume-Uni mais aussi plus généralement nous interrogent sur l'avenir de l'Union européenne. Cet article analyse les raisons de l'échec de David Cameron et la position difficile dans laquelle se trouve la nouvelle Première ministre, Theresa May, au moment de négocier le Brexit. Il envisage enfin les conséquences potentielles de ce scrutin pour l'Union européenne dans son ensemble.

Le vote pour le leave au référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne (UE) est souvent décrit comme l'expression d'une révolte de classes populaires qui se sentent déclassées et délaissées par les forces politiques traditionnelles, une réaction anti-immigration dans un contexte de crise migratoire dans une Europe de la libre circulation, le rejet d'une UE trop technocratique et trop coûteuse pour le budget britannique, et l'affirmation d'un Royaume-Uni qui se perçoit encore comme une puissance de classe mondiale.

La fin du monde n'a pas eu lieu. C'est bien la preuve qu'ils ont eu raison. Dans l'est des Midlands, les habitants sont plus que jamais convaincus d'avoir fait le bon choix, il y a un an, en votant pour la sortie de l'Union européenne. Peu importe que les négociations aient à peine commencé et que les effets du "Leave" ne soient pas encore perceptibles, ces Britanniques restent hantés par le sentiment de déclin, la mondialisation et l'immigration. Ils le rediront en donnant leur voix à Theresa May, lors des législatives du 8 juin 2017.

Sûr de lui, expérimenté, incapable de refuser des défis le ministre chargé de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne est l'un des favoris pour devenir le prochain Premier ministre.

Le Brexit, voté au printemps 2016, commence à faire sentir ses effets négatifs un an plus tard. Affaissement de la consommation des ménages, fléchissement de la croissance, inflation, incertitude sur les investissements directs étrangers... Les indicateurs laissent craintifs. Nombreuses données chiffrées, sous la forme de graphiques : les prévisions de croissance, l'évolution 2007 - 2017 du chômage, la productivité des Britanniques par rapport à d'autres pays.