Réflexion sur la création poétique et l'interprétation des textes dans l'oeuvre de P. Celan (1920-1970). Etude qui s'articule autour de sept axes : la mainmise sur le sujet (le moi fondateur, l'incidence du particulier), le nom (la vie dans les mots), l'art, délires, l'histoire du temps présent (la poésie devant la violence nazie), parler sans comprendre (absence de sens), le décryptage (lecture).

Rassemble tous les documents, dont certains inédits, relatifs aux relations personnelles entre le poète allemand Paul Celan et le philosophe Martin Heidegger. Son but est de rendre compte de la nature et de l'évolution des rapports entre poésie et philosophie au XXe siècle

Etudie l'oeuvre de celui qui est reconnu comme le plus célèbre poète allemand du XXe siècle, et l'un des plus énigmatiques. Paul Celan connut la déportation et se suicida en 1970. Cet ouvrage propose quelques clés de lecture de son oeuvre, évoque ses rencontres décisives (Scholem, Adorno, Heidegger)

L'oeuvre de Paul Celan a amené Adorno à revoir son jugement sur l'impossibilité d'écrire des poèmes après Auschwitz. Mais elle nous laisse avec un autre questionnement : comment lire des poèmes après Auschwitz ? Croisant les outils critiques de la théorie littéraire et de la philosophie (notamment les pensées de Benjamin, Lévinas et Derrida), Alexis Nouss considère à parts égales le travail d'écriture de Celan et son travail de traduction, immense et mal connu, pour les situer au sein d'une même poétique ouverte sur Tailleurs. L'auteur entend également sortir l'oeuvre de Celan des cadres de réception qui ont souvent été les siens en France, à savoir des lectures philosophiques ou esthétiques tendant, dans les deux cas, à relativiser son historicité. Si « déplacement » s'est imposé comme le mot-clé pour tenter une telle approche dans ce livre, c'est qu'il est appelé par la notion de méridien, centrale chez Celan. Quatre parties en jalonnent la circularité : « Le sens déplacé », « Le temps déplacé », « La langue déplacée », « La vie déplacée ». Celan se refusait à toute biographie hors du vivant de la parole poétique. Il n'empêche que son existence, de la naissance en Bucovine jusqu'au suicide à Paris, incarne le destin d'une Europe qui vit au XXe siècle son identité mutilée. Il importait alors de retracer le décor du parcours de sa vie, ce à quoi s'emploient des vignettes rédigées en fonction des lieux qu'il connut et insérées en tête de chaque chapitre.

Paul Celan resta affecté toute sa vie par les accusations de plagiat portées par Claire Goll à son encontre, et ce malgré le fait qu'une majorité de lecteurs ait pris spontanément son parti. Cette réflexion cherche à percevoir au plus profond le rapport du poète à sa pensée et à la poésie.

Dans cette correspondance amoureuse échangée entre P. Celan et I. Schmueli, le poète se livre. Leur relation est sous-tendue par une expérience commune : la vie juive de leur enfance, à Czernowitz, l'occupation soviétique puis germano-roumaine en 1940 et 1941, le ghetto et la déportation des Celan, l'internement du poète en camp de travail et le départ d'Ilana en Palestine en 1944.

Une lecture critique de l'oeuvre de P. Celan, évoquant la difficulté de transcription ou d'interprétation liée à l'hermétisme de ses poèmes. J.-M. Maulpoix inscrit la part d'ombre de cette poésie dans l'histoire de l'Holocauste, qui puise la source du verbe à l'indicible expérience du deuil.