On reste toujours l'héritier des génies qui nous ont précédés, a dit le peintre Camille Pissarro. Si Picasso a une dette à l'égard de son aîné Cézanne, il a su aussi s'en affranchir.

L'exposition du musée du Luxembourg consacrée aux productions parisiennes du peintre d'Aix défriche-t-elle une piste inexplorée ou inexploitable? "Beaux Arts" lance le débat.

On le croit 100% Provençal. Et on se trompe : près de la moitié de son oeuvre est réalisée dans la capitale, comme le montre l'exposition ″Cézanne et Paris″ au musée du Luxembourg (Sénat, jusqu'au 26 février 2012).

Ils se sont rencontrés en 1861 et ne sont plus quittés pendant vingt-cinq ans. Deux oeuvres et deux vies qui s'appellent et continuent de se répondre au musée d'Orsay.

Cher pays de son enfance, la région d'Aix représente aussi pour le peintre une retraite dorée après ses amères désillusions parisiennes. Une exposition à domicile, au musée Granet, réinterprète de manière inédite cette place stratégique au soleil.

Cette exposition exceptionnelle serait comme une "repentance". Le Chemin de repentance, c'est le nom d'une voie d'accès à Sainte Victoire.

L'exposition du Musée d'Orsay rapproche les oeuvres de Paul Cézanne (1839-1906) et Camille Pissarro (1830-1903) : des duos de tableaux, des paires.

Une exposition "Cézanne - Pissarro" et un récent catalogue raisonné des peintures offrent un nouveau regard sur Pissarro. En particulier sur ses oeuvres de jeunesse, comme l'explique Joachim Pissarro, arrière-petit-fils du peintre.

Un siècle après sa mort, la Provence célèbre Paul Cézanne, l'enfant du pays, le fils prodigue revenu sur sa terre natale. Cette terre qui devait lui inspirer la plupart de ses chefs-d'oeuvre, aujourd'hui rassemblés dans une importante exposition. Un retour aux sources.

A la fin de sa vie, le peintre aimait entraîner ses amis sur les pentes de la Sainte-Victoire. Ce massif rocheux fut, durant presque toute sa vie, l'enjeu d'une bataille, d'un défi qui allaient révolutionner l'art moderne.

Dès la mort de Paul Cézanne en 1906, les artistes modernes, de Picasso à Mondrian, de Klee à Rothko, ont salué à leur manière les innovations du peintre de la Sainte-Victoire.