C'est une série de plans, tirée comme une rafale, qui ouvre "Muriel ou le Temps d'un retour" : une poignée de porte, une bouilloire, un sac à main, un lustre, une cigarette portée à la bouche, un pied qui pivote... 25 plans en 20 secondes, comme un vaste collage cubiste où objets et détails humains sont mis à égalité. Nous sommes à la porte d'Hélène Aughain (Delphine Seyrig), la belle antiquaire attend fébrilement son amour de jeunesse, Alphonse (Jean-Pierre Kerien), qu'elle n'a pas revu depuis vingt ans.

Nous sommes un soir d’octobre 2000, enfermés jusqu’en début de nuit avec Chris Marker et Jorge Semprun dans un studio d’enregistrement d’un sous-sol du 17e arrondissement. Chris avait fixé la date, l’heure et le lieu, et nous avait prévenus, Jorge et moi, que cela durerait le temps qu’il faudrait. Nous revenions avec Chris de trois semaines au Kosovo. L’idée de ce voyage datait du jour où j’étais parti rejoindre l’équipe Kouchner.

L'invasion de l'Ukraine par la fédération de Russie a relancé les débats concernant les liens et les distinctions entre les États de l'est de l'Europe. Si ces dynamiques concernent en premier lieu les sciences historiques et les débats géopolitiques, le champ culturel participe en plein aux réflexions qui continuent d'agiter l'identité des nations slaves. Sommaire. Dans les souterrains de la mémoire, réflexions sur les cinématographies de l'Est contemporaines.

En 1939, ce qui aurait dû être le premier festival de Cannes fut annulé, pour cause de déclaration de guerre. En 1946, le festival en question reprit officiellement, présentant un panorama de la production cinématographique mondiale, telle qu'elle renaissait de ses cendres. Entre ces deux dates, à travers six années d'un conflit qui a déchiré l'Europe et le monde entier, le cinéma a survécu. Il a fait plus que survivre.

Cet article étudie la culture du cinéma et du spectacle pendant la Première Guerre mondiale dans la Belgique occupée.