Du 24 au 27 juin 2012, le 7e art fait la fête. Mais le reste de l'année, c'est souvent litiges et contestations entre les exploitants et les distributeurs. Un médiateur limite la casse dans la mesure du possible.

Si la fréquentation des salles de cinéma a très sévèrement chuté entre les années 1960 et 1990, une remontée substantielle des entrées s'est opérée à partir de la décennie 1990. Cependant, c'est sur d'autres supports (télévision, vidéo à la demande, tablette...) que se joue désormais la valorisation des films. Le cinéma français se caractérise par sa très bonne résistance face aux productions américaines sur le marché national mais aussi par sa forte présence sur les marchés étrangers.

Le Met de New York a présenté trois nouvelles productions qu'on a pu voir en direct dans plus de cent trente cinémas du territoire français. Avec, comme toujours, des plateaux vocaux à se damner !

Fini, les multiplexes sans âme et les salles vieillottes, les exploitants s'attachent désormais à créer des espaces originaux, capables de concurrencer la vidéo à la demande et le streaming. Le succès ne se fait qu'à une condition : l'adéquation entre le cinéma et son environnement.

Exploitants-distributeurs. Le début de l'écoute ?

Entre salles et festivals en principe alliés, de nécessaires ajustements suscitent des interrogations parfois tendues.

Comment trouver sa place sur un marché de plus en plus tendu, où les petits films sont jugés comme les gros, au nombre d'entrées ? Retour sur le cas d'école du 25 janvier, quand cinq films d'auteur potentiellement concurrents sortaient le même jour.

Entre la foule des sorties et la pression des distributeurs, les exploitants de salles tentent d'inventer de nouveaux moyens de programmer et de transmettre, c'est-à-dire donner leur chance aux films et fidéliser leur public.

Mylène Farmer, le Bolchoï ou les expos filmées : les cinémas diffusent bien d'autres choses que des films. En vendant des billets désormais par centaines de milliers.