Dans "Hubris" (Gallimard), l'académicien Jean Clair montre que le monstrueux est devenu la norme dans l'art moderne.

Dans ″Bug made in France″ et ″L'hiver de la culture″, Olivier Poivre d'Arvor et Jean Clair décrètent la culture en danger. Mais ils ne sont pas d'accord sur sa définition, ni sur la nature du danger. Entretien croisé.

La dernière obsession de Jean Clair ? Traquer le monstrueux et la démesure (hubris) qui ont régné sur l'art du XXe siècle. Terrifiant et passionnant.

Il aurait 100 ans aujourd'hui. Peintre énigmatique, ermite mondain, inoubliable directeur de la Villa Médicis, Balthus perpétue sa légende à la fondation Gianadda en Suisse, où Jean Clair a pu réunir une centaine de toiles et dessins.

Bien connu pour ses écrits et ses expositions, Jean Clair s'est attaché à explorer les représentations de la mélancolie.

Coup double pour l'ancien directeur du Musée Picasso. Alors qu'il savoure l'incroyable succès remporté par l'exposition "Mélancolie", il publie un "Journal atrabilaire" où il fustige une certaine avant-garde artistique et cultive son image de "réac".

Constat de cet historien réputé : sur un marché dopé au marketing et à la rentabilité immédiate, l'amateur cultivé a fait place au collectionneur zappeur.

A 12 ans, dans les années 20, Balthus est devenu peintre. Huit décennies plus tard, l'homme s'impose comme le dernier grand artiste figuratif du siècle. Au terme de six années de travail, Jean Clair a établi un catalogue raisonné de son oeuvre qui vient saluer la constance du génie de Balthus.

Près de trente ans après l'abolition de la peine de mort en France, Robert Badinter et l'historien d'art Jean Clair présentent Crime et châtiment, une grande exposition qui explore les rapports de l'art, du crime et de la justice.