A l'été 1940, René Clair arrive, pour quelques années, en Amérique. Le cinéaste a déjà reçu plusieurs invitations. Il représente, comme l'écrit le Los Angeles Times, un "monolithe du cinéma européen".

Il fut, des années 30 aux années 60, le génie officiel du cinéma français, avant de sombrer petit à petit dans l'oubli. Au moment où Pathé déterre quatre films de René Clair, Michel Hazanavicius, Fabrice du Welz et l'historien du cinéma Noël Herpe militent pour sa réhabilitation immédiate. "Première" aussi.

Dans les années qui suivent le Front populaire, le cinéma français a la tripe sociale. Nombreux sont les films, alors, qui portent à l'écran les problèmes et les aspirations de la jeunesse, au risque de verser dans un certain misérabilisme ("L'Enfer des anges" de Christian-Jaque, 1939).