La demande de ce minerai qui entre dans la composition des batteries est portée par le succès des véhicules électriques. Mais sa production a un coût humain et environnemental élevé.

Devenu un composant indispensable pour les batteries de type lithium-ion qui équipent les téléphones portables et les véhicules électriques, le cobalt est devenu une des matières premières les plus convoitées à l'échelle mondiale. Mais sa rareté fait craindre un risque de pénurie. 136 000 tonnes ont été produites sur ce marché en 2019. Un autre sujet préoccupe : en République démocratique du Congo (RDC), principal producteur mondial, des enfants travaillent dans les mines pour fournir les grandes entreprises. Explications et détails. Données chiffrées.

À Kolwezi, dans le Sud-Est de la République démocratique du Congo, où est produit près de 70 % du cobalt utilisé dans le monde, une grande partie de la population travaille dans des mines artisanales. La promesse de lendemains meilleurs ? Le parcours de Daniel Mulemba, ancien "creuseur" encadrant désormais plusieurs carrières minières, pourrait en attester. Mais à côté de l'espoir de s'enrichir, cet âpre travail convoque bien trop souvent la mort.

Utilisé pendant des millénaires pour concocter des pigments de couleur bleue, le cobalt a vu sa production exploser depuis la fin du siècle dernier. La raison ? Les batteries alimentant nos smartphones et véhicules électriques. Des besoins assurés pour l'essentiel par le métal extrait du sous-sol de la République démocratique du Congo, l'un des pays les plus pauvres au monde, dont la Chine est l'un des principaux bénéficiaires.