Si la présidence de Donald Trump (2017-2021) aux États-Unis, puis la crise de la Covid-19 avaient mis en question le multilatéralisme établi après la Seconde Guerre mondiale, le conflit en Ukraine (depuis février 2022) a réveillé les réflexes d'une gouvernance responsable des affaires internationales et dont l'ONU est l'outille plus visible. Pourtant, les différents organes des Nations unies tendent à refléter une certaine hiérarchie géopolitique.

L’hospitalité d’Oulan-Bator au dirigeant russe traduit moins une adhésion à la politique de Poutine ou un mépris de la CPI qu’une soumission à la défense de ses intérêts nationaux et aux rapports de force géopolitiques. Plus engageante est la question de savoir si Poutine pourra se rendre prochainement au Mexique, ou au Brésil pour le sommet du G20.

Pendant que les grandes puissances se toisent, les pays du "reste du monde" cherchent à s'émanciper des anciennes tutelles. Le sentiment d'un "deux poids, deux mesures" de la part des Occidentaux (sanctions à géométrie variable, guerres humanitaires) nourrit la recherche d'un ordre international plus équilibré où chacun obtiendrait sa part du gâteau sur fond de compétition pour les ressources. Sommaire. Vers une désoccidentalisation ? Pékin, artisan de la détente entre Riyad et Téhéran. Le puzzle des alliances naissantes. Irak, Syrie, quand tout le monde s'en mêle, carte.

Les équilibres internationaux établis sur les décombres de la seconde guerre mondiale reposaient sur l'accord des grandes puissances. Depuis vingt ans, l'exacerbation des tensions entre ces dernières mine les institutions mondiales et menace le monde d'un chaos guerrier et criminel. Seule la définition de nouvelles règles du jeu permettrait d'enrayer la violence et de répondre aux défis globaux (pandémies, climat, etc.). Sommaire. L’urgence de refonder le multilatéralisme. Au-delà des Etats, l'empreinte de mouvements transnationaux. Une Croix-Rouge neutre, puisque la guerre est inévitable.

L'élection de Donald Trump signe-t-elle la fin de l'ordre mondial tel que nous l'avons connu depuis 1945 ? En tout cas, ils sont nombreux à juger que la question mérite d’être posée. L'ordre " international libéral ", porté sur les fonts baptismaux par les Etats-Unis au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, touche-t-il cette fois définitivement à sa fin ?