Corruption et prédation, pratiquées à la fois par la classe politique et des entreprises étrangères, étaient les deux pilliers du système Mobutu. Malgré l'intervention massive et musclée de la communauté internationale, la "transition démocratique" et l'élection de Joseph Kabila, rien n'a changé.

En certains points du continent, la guerre conditionne l'accès aux richesses, la mobilisation de la jeunesse, l'alternance politique, la modernisation et l'insertion internationale. Enjeux locaux et ingérences extérieures font du conflit un mode de régulation politique et économique.

Ennemis mortels de Laurent-Désiré Kabila lorsqu'il s'est emparé du pouvoir en 1997, les Maï Maï se sont retrouvés aux côtés du président congolais quand ses alliés - Rwanda et Ouganda - se sont retournés contre lui.

L'envolée des cours des matières premières modifie la donne économique en Afrique. En effet, le continent, qui regorge de ces ressources pourrait en tirer de substantiels bénéfices.

Après des mois de contestation sévèrement réprimée en République démocratique du Congo, un premier ministre issu de l'opposition, M. Samy Badibanga, a été nommé le 17 novembre 2016. Mais la transition politique reste incertaine, car le président Joseph Kabila pourrait briguer un troisième mandat, en dépit des remous que cela susciterait dans le pays et dans toute l'Afrique centrale.

Que veut le chef rebelle congolais ? Prendre le pouvoir ? Faire sécession ? Ou offrir une zone d'influence au Rwanda ?

Chef des rebelles de l'est du Congo, Laurent Nkunda, qui se dit chargé d'une mission divine, affirme vouloir mettre fin à la corruption, refondre l'armée et créer une économie moderne. Mais ses détracteurs le soupçonnent de vouloir mettre la main sur les innombrables richesses de la région

Le président du Congo accueille le Sommet de la Francophonie dans une nation au bord du chaos. Ses onze années au pouvoir n'y ont rien changé : son pays demeure l'un des moins développés du monde. Hollande devrait-il y aller ?

Dialogue avec l'opposition, réformes économiques, éducation... Joseph Kabila reprend l'initiative. Avec quels objectifs ?

A moins de deux ans de la présidentielle, l'opposition cherche un nouveau souffle. Alors que le deuxième homme de l'élection de 2011 est en retrait, la relève ne semble pas encore assurée...

Il pourrait créer la surprise en quittant le pouvoir en 2016. A moins qu'un report "technique" de la présidentielle lui permette de jouer les prolongations. Entre ces deux hypothèses, rien ne démontre que le chef de l'Etat a déjà pris sa décision.

En évoquant une possible révision de la Constitution, le président du Sénat a jeté le trouble. A priori, il est exclu de toucher à la limitation du nombre de mandats présidentiels. Mais déjà l'opposition s'inquiète.