À l’aune de son principe de base – éliminer ce qui ne marche pas, conserver ce qui marche – on peut faire le pari que tout le monde sera un jour ou l’autre dans notre pays perclus de rhumatismes idéologiques conservateurs.

Après l'éphémère aventure du journal "Le Conservateur" (1818-1920) où bataillèrent les meilleures plumes de l'ultra-royalisme comme François-René de Chateaubriand, Louis de Bonald ou le jeune abbé de Lamennais, le conservatisme passa aux mains de l'ennemi. L'étendard, retourné, devint un adjectif péjoratif opportun pour délégitimer en combat d'arrière-garde tout refus d'une avancée politique. Par comparaison, l’étiquette républicaine a eu un vrai succès puisqu’elle est désormais recherchée par tous, de l’extrême gauche à l’extrême droite...

Un an après une élection présidentielle pleine de surprises, la mode n'est plus aux scénarios politiques écrits à l'avance. Pourtant, la rumeur enfle sur les réseaux sociaux : Marion Maréchal (Le Pen) aurait des chances sérieuses de devenir la prochaine présidente de la République.

Il est désormais une gauche radicale qui ne goûte guère l'"universel", le "commun", qui aime au contraire à absolutiser la race, la pigmentation, le genre, la tradition, l'ethnie. A front renversé ! Retour sur un dangereux glissement en mille et une récentes anecdotes.

Conseillère départementale des Yvelines, la présidente du mouvement Les conservateurs et membre de Sens commun explique ici ce qu’est le conservatisme du XXIe siècle.

L’arrivée d’un ultraconservateur à la tête du pays relance l’espoir d’un accord sur le nucléaire iranien, mais pose aussi beaucoup de questions.

« Il y a la tour Eiffel, il y avait Johnny Halliday et il y a Michel Sardou », expliquait Pascal Praud en accueillant l’ancien chanteur de variétés sur le plateau de CNews, le 6 mai 2021. Voué aux gémonies par la gauche radicale dans les années 1970, en raison de ses positions réactionnaires, Michel Sardou est aujourd’hui fréquemment décrit comme un « monstre sacré » et un « monument national ».

La démocratie sauvage dessine une troisième voie entre totalitarisme et conservatisme : celle de la revendication de droits nouveaux. Sans cette fragile puissance de désordre, la démocratie institutionnelle peut dériver vers le totalitarisme.

Le faible score des chrétiens-démocrates aux élections allemandes est le symptôme d’une crise plus globale. Les conservateurs d’Europe de l’Ouest ont rarement été aussi impopulaires.

Depuis plusieurs années, un mal-être et une grogne montent chez les jeunes hommes. Ils se décrivent comme victimes des féministes et expriment des opinions parfois radicales contre la discrimination positive. Une situation exploitée par les conservateurs à l’approche du scrutin présidentiel.

Le vote des catholiques lors des dernières présidentielles correspond à celui de l’ensemble de la société française, tout aussi diversifié et fragmenté. Il est néanmoins possible d’identifier un « bloc catholique » dont les comportements sont assez marqués et qui adhère de plus en plus à un discours national identitaire porté par la droite et l’extrême droite. Selon le directeur de l’Ifop, la perte d’influence de la matrice catholique en France sur la société et la culture n’est pas pour rien dans cette évolution.

Les Giorgia Meloni et consorts sont beaucoup plus soucieux de gouverner véritablement que leurs prédécesseurs Trump ou Johnson.