Expose et tente de résoudre le paradoxe du consommateur citoyen qui est au coeur des débats de société actuels. Robert Rochefort montre comment ce paradoxe est le résultat du triomphe de la société de consommation et du brouillage de la citoyenneté. Il applique cette analyse à un ensemble de cas concrets et propose un pacte social qui donne au consommateur sa dimension de citoyen du monde.

" Toujours plus ! ", tel semble être le credo de notre époque. Nous avons pris l'habitude de consommer sans réfléchir, comme s'il n'y avait pas de limites à nos désirs, aux ressources naturelles que nous épuisons à toute allure. Nous croulons sous le superflu et nous nous éloignons de ce qui est essentiel à notre existence. Or, cette fuite en avant génère frustration plutôt que bien-être... Un jour, on a le " Déclic de soi " et l'on comprend qu'une société capable de s'autolimiter est plus humaine. Nous optons alors pour un mode de vie qui privilégie le partage plutôt que l'accumulation. Il nous permet de retrouver nos vraies valeurs, de redevenir acteurs de nos vies, citoyens plutôt que simples consommateurs. Le credo de cette nouvelle façon de vivre ? " Moins de biens, plus de liens ! " Comment est-on arrivé à " Trop de tout ", dans le couple, en famille, au travail ? Pourquoi le vide fait-il si peur ? Pourquoi n'est-il pas trop tard pour agir ? Et pour comprendre que désencombrer sa vie ne signifie pas se serrer la ceinture, mais réfléchir à ses vrais besoins ? Comment faire le vide en soi ? Et sur un plan collectif ? Comment profiter davantage des plaisirs gratuits que sont la nature, l'amour, l'amitié, la culture ?

Essai de l'économiste sur les effets pervers de la consommation de produits de luxe sur la société et les individus des différentes classes sociales. Il analyse les raisons de la concentration des richesses et des inégalités de revenus, et les motivations de la consommation ostentatoire, et propose de repenser les dépenses de luxe et d'adopter un impôt progressif sur la consommation.

Conseils pour apprendre à changer ses habitudes de consommation : éliminer le superflu, prendre ses distances vis-à-vis des médias et de la publicité, se concentrer sur l'essentiel, ne pas laisser l'argent régir sa vie, avoir plus de temps pour soi, se guérir de la mode, manger et boire moins mais mieux, etc.

Partant de situations quotidiennes dans des services marchands (transports, banque, distribution, loisirs, restauration, médias, culture, etc), l'auteure décrit le processus d'externalisation des tâches productives vers le consommateur. Elle analyse les transformations du travail, des métiers et des rapports sociaux à l'oeuvre dans des configurations organisationnelles où le marketing prédomine.

Après avoir retracé une histoire des mobilisations des consommateurs, l'ouvrage s'attache à interroger les multiples registres de la consommation engagée afin d'évaluer son impact sur les marchés et l'espace social. Il étudie ainsi les diverses formes de cette mobilisation, du boycott à la résistance à la publicité en passant par le soutien à des formes d'échange alternative.

Critique de la société de consommation mais également des différents mouvements de consommateurs engagés (ceux du commerce éthique et équitable et ceux du commerce responsable et transparent), impuissants selon l'auteur à la combattre. Celui-ci appelle à un mouvement social durable pour l'extension de la sphère de la gratuité.