Costa-Gavras revient en force avec "Mad City", un film sur la folie des hommes et le pouvoir des médias, dont Dustin Hoffman et John Travolta tiennent les rôles principaux...

José Garcia côté sombre. Dans "Le Couperet", il joue un chômeur criminel très flippant.

Les fictions sont hantées par l'ombre de leurs séries. Lorsque ça recommence au lieu de se perdre, lorsque ça n'en finit pas, la tentation devient grande, de regarder du côté des mathématiques, puis de la musique, pour mettre un peu de théorie, d'ordre, d'inventer des lois et, du coup, de s'orienter dans la répétition des symptômes.

A 85 ans, Costa-Gavras, le réalisateur de "Z" - oscarisé en 1970 - et de "L'Aveu", revient dans ses Mémoires sur une carrière longue d'un demi-siècle, lui qui, toujours, a placé l'Histoire en toile de fond de ses films.

Palme d'or en 1982, ce thriller politique est le premier film hollywoodien de Costa-Gavras. Il ressort aujourd'hui en copie restaurée. Trente-quatre ans après les faits, le cinéaste n'a rien oublié des tumultes qui ont accompagné sa sortie.

La sortie du premier volume de l'intégrale Costa Gavras vient combler une lacune importante de l'édition DVD-Blu-ray. Non seulement parce que les films ont fait l'objet d'une restauration méthodique, mais parce que chacun d'eux est accompagné d'une batterie de suppléments que vient compléter un entretien fleuve avec Edwy Plenel et un livret rédigé par celui-ci.

Depuis dix ans, les Espagnols se sont habitués ; ils n'y font plus vraiment attention. La phrase d'un correspondant de France 2, commentant il y a peu la découverte de quelques cadavres de clandestins africains échoués sur une plage entre Malaga et Marbella, n'était pas la marque d'un affreux cynisme ou d'une compassion en panne ; simplement la constatation de la banalisation d'une horreur quasi routinière : dix, cinquante ou cent morts de plus, what else, comme dirait Mr Nespresso ? A quoi bon tenir une comptabilité sans fin ?

Ce film met en scène la mutation qui s'opère aujourd'hui dans le monde de la finance, livré à une passion délétère : le désir d'emprise, ou pulsion de contrôler autrui en l'instrumentalisant.

Inspiré de l'assassinat du député Lambrakis, Z fut, contre les dictatures militaires, le premier grand film politique de Costa-Gavras. Les Grecs n'ont pas oublié

Après avoir dénoncé le stalinisme, la CIA ou la collaboration, le réalisateur de ″Z″ s'en prend aux ravages de l'argent fou.

Rencontre avec l'acteur qui arbore un visage grave pour incarner un banquier sans scrupule dans ″Le Capital″, de Costa-Gavras.