En refusant tout nouveau missile sur le sol européen, Kurt Beck, le chef des sociaux-démocrates allemands, espère remotivier une base de plus en plus désorientée, et lance un débat au sein de la coalition.

L'insistance de Riyad à acquérir des réacteurs nucléaires fait craindre le pire. Mais pour le président Trump, les débouchés commerciaux sont plus importants que les questions liées à la sécurité.

La fin du traité américano-russe sur les armes de moyenne portée ouvre la voie de la course aux armements.

En 2017, plusieurs événements concomitants ont semblé remettre en cause le principe même de la dissuasion nucléaire, notamment l'escalade verbale entre les dirigeants des puissances nucléaires américaine et nord-coréenne et l'adoption par l'Assemblée générale des Nations unies d'un traité prétendant interdire l'existence des armes nucléaires. Depuis le début de l'année 2018, on assiste à une évolution très différente, mais tout aussi paradoxale...

Depuis cinquante ans, l'AIEA tente, avec peine, d'empêcher de nouveaux Etats d'accéder à l'arme atomique.

Les risques de prolifération des armes nucléaires, biologiques et chimiques, accrus par la montée du terrorisme, n'ont jamais été aussi grands.

Mikhaïl Gorbatchev appelle les dirigeants des grandes puissances à stopper la course à l’armement et à entrer à nouveau dans une phase de démilitarisation.

Politique du fait accompli en mer de Chine, grandes manoeuvres en Crimée et en Pologne, déploiement d'un bouclier antimissile balistique en Europe orientale : les puissances nucléaires montrent leurs muscles. Dans les cercles dirigeants de Moscou, de Pékin et de Washington, les faucons reprennent la main. En déployant quatre bataillons à proximité de la frontière russe, l'Alliance atlantique ajoute à une tension grandissante, tandis que les stratèges occidentaux n'excluent plus l'hypothèse d'une guerre ouverte.