La violence se déchaîne entre des bandes de banlieue transformées en véritables organisations criminelles. Exemple dans la cité phocéenne, où, débordant le milieu traditionnel, elles s'affrontent pour contrôler le marché de la drogue. Et règlent leurs comptes au fusil d'assaut

Depuis les premiers boss Carbone et Spirito parvenus au sommet de leur puissance sous l'Occupation, les gangsters font partie des traditions de la cité phocéenne. Au fil des décennies, les caïds des cités ont remplacé les parrains à l'ancienne, mais les vieilles habitudes demeurent.

Qui se souvient de Kamel, ce gosse de 17 ans mitraillé en bas de chez lui, dans les quartiers Nord ? Une victime de plus de ces règlements de comptes qui ensanglantent les cités de Marseille, où le commerce de la drogue tient la rue. A la Castellane, Marie-France Etchegoin a exploré les dessous d'un système criminel devenu une véritable société parallèle, avec sa hiérarchie, son organisation du travail, ses règles. Ses profits record. Et souvent la mort au bout...