Depuis des années, Naples offre deux visages : capitale culturelle au passé communiste et ouvrier, elle est aussi la ville de la Camorra, des petits boulots et de la contrefaçon. En contribuant à l'augmentation du chômage et à la disparition des emplois industriels, la crise économique a fait de la précarité et de la débrouille le lot d'un nombre croissant de ses habitants. Un avant-goût de ce qui pourrait survenir dans le reste de l'Europe ?

L'arrivée de l'ancien commissaire européen Mario Monti révèle l'incapacité de la classe politique italienne face à la crise.

Le point, en février 2012, sur la politique économique mise en place par Mario Monti, président du Conseil italien pour sortir le pays de la crise. Une politique axée sur la rigueur (réforme des retraites, coupes drastiques dans les dépenses publiques, réintroduction de l'impôt sur la résidence principale, taxes, etc.) mais qui pourrait ne pas suffire pour rétablir la croissance dans le pays. Le défaut de l'Italie : son manque cruel d'innovation et de spécialisation. Toutefois le pays a des atouts, parmi lesquels sa vocation industrielle et un déséquilibre budgétaire encore contenu.

Moins de six mois après la démission de Silvio Berlusconi, les Italiens ouvrent les yeux sur un pays au bord de la faillite. ″Sauver l'Italie″ : c'est ce que promet Mario Monti, le successeur du Cavaliere, qui a fort à faire pour redonner confiance à une nation en plein désarroi.