Coffret de deux volumes retraçant la carrière et présentant les oeuvres de la cinéaste, photographe et plasticienne. ©Electre 2023

Dans la lignée du livre précédent de Marion Poirson-Dechonne, Le Mystère Starewitch, ce second opus, Ladislas Starewitch. Le magicien des marionnettes, s'attache à comprendre l'originalité de ce réalisateur. Il s'interroge sur l'adéquation entre signe et sens, contenu et expression, en questionnant sa pratique de la ciné-marionnette. Ses choix esthétiques n'indiquent-ils pas que ses films, loin d'une animation destinée aux enfants, abordent le côté sombre et mortifère des marionnettes, en lien avec l'au-delà, comme le montrent certaines études anthropologiques ?L'intérêt de cet ouvrage réside dans l'analyse de cette dimension de Ladislas Starewitch, certes abordée à diverses reprises sur le plan technique, mais beaucoup moins dans sa relation avec l'univers de la mort ou du rêve. Poétique et poïétique, son œuvre, d'une singulière modernité, semble avoir ouvert la voie à Tim Burton ou Terry Gilliam, qui se réclament d'elle.  

Ce livre réunit les témoignages de cinquante collaborateurs d'Éric Rohmer. Comédiens, chefs opérateurs, monteuses, ingénieurs du son, producteurs… Les figures incontournables de l'univers rohmérien racontent leurs souvenirs de travail, d'Arielle Dombasle à Fabrice Luchini, de la productrice Françoise Etchegaray au costumier Pierre-Jean Larroque. Elles nous ouvrent les coulisses si singulières de tous les films du réalisateur : La Collectionneuse, Ma nuit chez Maud, Les Nuits de la pleine lune, Conte d'été, L'Anglaise et le Duc… Ces entretiens inédits offrent un nouvel éclairage sur l'oeuvre d'un cinéaste majeur, intemporel et secret.

 La Seconde Guerre mondiale fut autant une guerre militaire qu'une guerre d'images – une guerre de communication, dirait-on aujourd'hui. Dès 1942, de grands réalisateurs hollywoodiens comme John Ford, John Huston et William Wyler s'engageaient dans l'armée et devenaient des cinéastes-militaires reconnus pour leurs films documentaires. À côté des films de guerre hollywoodiens, les documentaires produits par l'Armée ont montré la réalité des combats, sublimé l'étrange beauté des champs de bataille et raconté la guerre comme une grande aventure nationale.Les documentaires de guerre réalisés par Ford, Huston et Wyler ont défini les formes d'apparition cinématographique de la nation et du peuple américains, avec ce que cela implique pour l'historiographie, l'esthétique et la politique. Gilles Deleuze faisait l'hypothèse que l'invisible de la Seconde Guerre mondiale marquait la transition du classicisme à la modernité cinématographique ; or les images de la guerre tournées pendant les combats constituent aussi une matrice thématique et formelle pour le cinéma moderne.

Destins croisés de ces deux acteurs, icônes du cinéma français, que tout oppose, tant leur caractère et leur origine que leur filmographie. ©Electre 2024

Une étude sur la dimension religieuse et philosophique présente dans l'oeuvre de Terrence Malick. L'analyse formelle met en lumière les références mobilisées par le cinéaste américain, notamment dans la tradition platonico-chrétienne, et établit des parallèles avec la littérature, la peinture ou encore l'opéra. ©Electre 2024

Paru aux États-Unis en 2021, Laisse le flingue, prends les cannolis est le livre le plus complet jamais consacré à la création du Parrain, le chef-d'œuvre de Francis Ford Coppola avec Marlon Brando et Al Pacino : l'adaptation du best-seller de Mario Puzo, la bataille pour le casting, le tournage chaotique, le triomphe inespéré en salles et aux Oscars… À l'aide de nombreux témoignages inédits et de documents de première main, il nous plonge dans les coulisses d'«un film qui a ravivé Hollywood, sauvé Paramount Pictures, annoncé l'arrivée de Francis Ford Coppola comme l'un des grands cinéastes de cette nouvelle ère du cinéma, adoubé une nouvelle génération de stars, enrichi son auteur, son réalisateur et son producteur, et qui a mis le feu aux poudres, déclenchant une guerre entre deux des plus grands pouvoirs en Amérique : les requins d'Hollywood et les soldats de la Mafia». Aussi dramatique et palpitant que le film lui-même, cet ouvrage constitue une mine d'informations sur les choix artistiques de Coppola et de son équipe ayant présidé à la naissance de ce que Stanley Kubrick considérait comme «le plus grand film peut-être jamais réalisé».

Analyse de la carrière du réalisateur et de ses films à partir de leur scénario, de leur esthétique et de leurs multiples références à travers lesquelles se devine la passion de Tarantino pour le septième art. Les thèmes majeurs de son oeuvre comme la violence, le rôle des personnages féminins et l'histoire du cinéma sont étudiés. ©Electre 2022

Un regard rétrospectif sur la carrière du réalisateur à travers un commentaire de chacun de ses 57 films de cinéma, mais aussi de sa production télévisuelle et de ses oeuvres ultimes, souvent négligées par la critique. Pour chaque film, l'analyse est assortie d'une sélection d'extraits de la presse française ou étrangère et de citations de Chabrol lui-même. ©Electre 2020

Une confrontation de ces deux figures de la nouvelle vague par l'analyse de leurs similitudes et de leurs différences sur le plan de l'écriture scénaristique, de la direction d'acteurs, des thèmes abordés comme l'éducation, entre autres. Leur succès critique et public, leur postérité et leur influence sont également examinés. ©Electre 2023

Ce film, considéré comme le film de Noël par excellence par plusieurs générations d'Américains, est un classique de l'histoire du cinéma qu'on ne peut pas ne pas transmettre et regarder pendant les fêtes. "La vie est belle" n'est pourtant pas seulement un film à l'eau de rose rempli de bons sentiments. Il veut aussi montrer qu'un homme peut changer son destin et celui d'autres personnes. Il est en cela représentatif de l'esprit américain du "self-made" man que Frank Capra, modeste immigré venu de Sicile et devenu un des plus grands réalisateurs de son époque, distingué à plusieurs reprises par des prix prestigieux, a fait sien. Ce livre analyse le film en le replaçant dans son contexte historique et de réalisation, en faisant ressortir sa force polémique, sa construction dramatique, les aspects inventifs et surprenants de sa mise en scène et de son écriture et lui restitue cette puissance émotive et artistique qui en font un chef-d'oeuvre capable de résister au passage du temps.

Dans cette comédie, saluée comme une grande réussite à l'époque de sa sortie en 1968, et dont le rôle principal est joué par Peter Sellers qui campe l'indien gaffeur Hrundi V. Bakshi à l'origine d'une cascade de gags désopilants, Blake Edwards revient aux sources du cinéma muet situant son personnage entre le mythique Charlot et le plus récent Hubert Bonisseur de la Batte dans la série des OSS 117 tout en portant une attention particulière aux dialogues à l'instar de Woody Allen auquel il a souvent été comparé. La mise en scène raffinée de Blake Edwards utilise l'unique décor clos comme un véritable personnage du film sans oublier les autres personnages, eux aussi bien dessinés.