L'exilé est celui qu'un souverain ou un régime a expulsé de sa patrie sans espoir de retour, ou en le condamnant à l'incertitude du retour. La première émigration russe et l'exil allemand sous Hitler ont porté un coup fatal à l'autorité dont était investie, depuis l'Antiquité, cette figure malheureuse, mais prestigieuse, du conflit entre individu et pouvoir. Quant à la perte de la patrie, elle s'est à la fois élargie jusqu'à devenir une structure de la personnalité - l'" exil intérieur " - et, en sens inverse, affaiblie : de nouvelles formes d'expulsion et d'arrachement sont apparues (persécutions entraînant des demandes d'asile, déportations, génocides), qui rendent la crainte d'une mort inhumaine plus douloureuse que le regret de la patrie. Ce livre explore ces évolutions en partant de l'exil d'écrivains et d'artistes de nombreux pays, de Nabokov ou Brecht à Gao Xinjiang et Amin Maalouf. Sans que leur sort soit disjoint de celui de millions de gens ordinaires, leurs uvres esquissent, au-delà des idéologies progressistes ou restauratrices, un autre " paysage du possible ".

Pour donner aux élèves préparant l'épreuve de français au bac les moyens de maîtriser cet exercice avec ses différentes étapes d'élaboration.

Cet ouvrage propose un état des lieux du roman français depuis 1980. Il s'articule autour de problématiques consubstantielles à l'acte d'écrire aujourd'hui, comme la question des genres, la redéfinition de la fiction, les filiations, les représentations du sujet, les nouvelles socialités.

Maître de conférences à l'Université Paris Ouest-Nanterre La Défense, Marie-Odile André travaille sur les mécanismes de réception de la littérature ainsi que sur la production littéraire des années 1980 à nos jours. Professeur émérite à la Sorbonne Nouvelle, Marc Dambre a consacré à la littérature française des XXe et XXIe siècles de nombreux travaux, dont L'Exception et la France contemporaine paru en 2010. Professeur émérite à l'Université Lumière-Lyon 2, Michel P. Schmitt s'est attaché à l'étude de la prose narrative des années 1920 à 1970, aux formes littéraires non légitimes et à la réception des oeuvres par des publics variés.

Depuis 1990, le genre policier connaît un large succès en Italie et cette date marque un renouveau de ses formes : à côté du giallo s'est affirmée progressivement la catégorie plus hybride du noir. Ces études sur les nouveaux enjeux du genre montrent comment, à travers l'écriture de l'énigme, le giallo explore les côtés obscurs et complexes de l'Italie contemporaine.

Tente de cerner les phénomènes qui ont présidé à l'émergence du roman gothique anglais vers la fin du XVIIIe siècle.

Ces études analysent les écrits d'André Malraux sur l'art (textes théoriques, critiques et littéraires), en les confrontant avec d'autres écrits contemporains afin d'en montrer l'originalité.

En s'appuyant sur de nombreux récits d'élaboration de travaux, le guide pointe les questions incontournables pour permettre cette production académique. Electre 2014

Un ensemble d'études sur la diversité des matériaux textuels, audiovisuels, chorégraphiques et plastiques auxquels la mise en scène théâtrale a aujourd'hui recours, leur traitement scénique ainsi que les conséquences et les effets dramaturgiques qui en découlent. Elles interrogent leur maniement dans les oeuvres de Roméo Castellucci, Robert Lepage et Robert Wilson notamment. ©Electre 2018

Analyse de l'imaginaire littéraire dans le monde hispano-américain des XIXe et XXe siècles. L'auteur aborde l'essai, la poésie et le roman, notamment chez Manuel Gonzalez Prada, Ruben Dario, Carlos Fuentes, Gioconda Belli, Isaac Goldemberg ou encore Mario Vargas Llosa. Il note que la satire au milieu du XXe siècle est souvent accompagnée d'implications sociales et politiques. ©Electre 2019

Version remaniée d'une thèse, cette étude présente l'histoire culturelle, politique et artistique de la dynastie des Ghaznavides (977-1186). A partir des documents collectés par la Mission archéologique italienne en Afghanistan et des inscriptions poétiques gravées sur le palais royal et sur d'autres monuments de Ghazni, cette analyse révèle le foisonnement du milieu culturel de l'époque. ©Electre 2019

Les contributions reviennent sur l'origine de la crise financière de 2007 et étudient ses conséquences. Elles examinent les réactions des gouvernements face à cette crise et abordent la remise en cause des modèles. Les analyses se limitent au monde anglophone, c'est-à-dire aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, à l'Irlande et au Commonwealth.

Un guide intégrant les évolutions liées aux nouvelles technologies et présentant notamment les principes déontologiques de la recherche et la programmation des processus de recherche rendue indispensable par la multiplication des sources d'information. ©Electre 2018

Une approche interdisciplinaire de la relation de Beckett au théâtre, allant à l'encontre de l'image d'auteur réfractaire à la mise en scène. L'étude retrace son évolution, depuis le poète et romancier des débuts jusqu'à l'auteur-metteur en scène, et analyse les mises en scène de son premier théâtre en s'appuyant sur des documents, dont certains inédits. ©Electre 2016

Etude interculturelle historique, sociologique, économique et esthétique du phénomène Bollywood, issue d'enquêtes menées en Inde.

Articles d'enseignants-chercheurs sur le fantastique espagnol qui a connu un renouveau entre les années 1974 et 2009 en tant que genre cinématographique. La légitimité et la définition du cinéma fantastique constituent un objet de réflexion récent pour les universitaires.

Ce recueil de textes variés de R. Fayolle, enseignant-chercheur à l'Ecole normale supérieure et à l'Université Sorbonne nouvelle, aborde la critique, l'histoire littéraire et l'enseignement de la littérature en enquêtant sur l'origine de nos opinions en matière de littérature.

Etude de deux oeuvres philosophiques de G. Deleuze consacrées à l'art du cinéma : L'image-mouvement (Cinéma 1) et L'image-temps (Cinéma 2). L'auteur analyse les différents types de communications entre les facultés de voir, de parler et de penser et explore ainsi divers problèmes fondamentaux comme le passage d'un régime de l'image à un autre, les rapports cinéma-langage...

Jeanyves Guérin, qui a réuni les études rassemblées dans cet ouvrage, est professeur de littérature française du vingtième siècle à l'Université Sorbonne nouvelle - Paris 3.

En août 2011 s'est tenue à Cerisy-la-Salle une décade « Narrations d'un nouveau siècle : romans et récits français, 2001-2010 » dont ce livre constitue les actes. À quoi ressemble une littérature qui accorde la part belle au roman mais sans exclusive générique, dans la concurrence de récits empruntant à tous les genres et de multiples arts ? Une, littérature française parce qu'écrite en langue française, mais travaillée de l'intérieur et renvoyée à sa propre étrangeté par les évolutions de cette langue et les porosités multi-culturelles que suscitent aujourd'hui des échanges mondialisés ? L'ouvrage rassemble les points de vue d'universitaires européens, canadiens et américains. Il se veut un observatoire critique des évolutions en cours de la littérature et un laboratoire théorique ouvert à différentes approches permettant d'en mesurer les enjeux en temps réel.

Dans les deux dernières décennies du XXe siècle, minimalisme désigne une partie de la création littéraire et, pour le roman, une production généralement liée aux Éditions de Minuit. La notion, qui dérive des champs de l'architecture et des arts plastiques, est ici resituée dans la perspective de l'histoire littéraire. Les années 1980 sont traversées par une tension esthétique féconde entre réévaluation du romanesque et permanence d'une distanciation critique, héritage du Nouveau Roman et sortie de l'ère du soupçon. Issus d'un colloque international organisé à Cerisy, les articles de cet ouvrage mettent en relief l'invention d'un art subtil du roman : marqué par le souci du moindre effet, il est doté d'une capacité de résonance extrême. Ces analyses interrogent aussi les pièges et les impasses de la notion, liés à l'hétérogénéité des pratiques qu'elle désigne autant qu'à sa définition problématique. En contre champ : un texte de Philippe Claudel et un entretien avec Patrick Deville.

Contributions issues du colloque qui a eu lieu en 2006 à l'occasion des 80 ans de l'écrivain, sur le déplacement, le changement de forme littéraire, de genre, les métamorphoses du livre... Présente des travaux d'écrivains, d'universitaires, de peintres, de musiciens, de cinéastes et de critiques d'art. Avec, sur le DVD, des films et des entretiens de M. Butor.

Professeur à l'université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle, Philippe Hamon dirige le Centre d'études sur Zola et le naturalisme (ITEM, CNRS). Il est l'auteur de nombreux essais littéraires portant sur les problèmes de la poétique du récit et sur l'esthétique du roman réaliste et naturaliste : Introduction à l'analyse du descriptif (1981), Le Personnel du roman : le système des personnages dans Les Rougon-Macquart d'Émile Zola (1983), Texte et idéologie (1984), Expositions. Littérature et architecture au XIXe siècle (1989), La Description littéraire (1991), L'Ironie littéraire : essai sur les formes de l'écriture oblique (1996), Imageries : littérature et images au XIXe siècle (2001), Dictionnaire thématique du roman de moeurs - 1850-1914 (2003).

Les contributeurs étudient, dans le cas de l'anglais, comment appréhender les modalités de l'oral en tant que sujet d'étude. ©Electre 2019

Refus de parler, impossibilité de se taire : deux désirs irrépressibles animent l'entrée en littérature de Michaux à l'aube des années vingt. L'effervescence surréaliste, la montée en puissance des théories psychanalytiques, la fascination pour l'art cinématographique naissant imposent tout autant le silence que la réplique. Pour résoudre ce dilemme, Michaux expérimente une voix à l'écoute des sons de l'en-deçà. Aspirant à l'adéquation utopique des mots aux choses, elle trouve sa force dans une onomapoétique débridée qui ambitionne la réinvention du signe. Guidés par les essais de Michaux, habile organisateur de la réception de son oeuvre, les critiques ont souvent considéré que sa peinture et sa musique évitaient l'aporie du langage. Ce livre montre la nécessité de dépasser la ruse de l'écrivain. Rejouant dans un autre système de signes le processus de symbolisation inhérent au langage, peinture et musique restaurent le signe et inaugurent un nouveau mode poétique pour signifier le sujet : une voix pour l'oeil.