Elle fonce, tête baissée, en plein milieu de l'écran : bingo, elle le crève depuis plus de dix ans. Époustouflante de naturel, Adèle Exarchopoulos joue comme elle respire. Comme elle cogite, aussi. Comme elle mouline, et comme elle bosse, domptant la peur, intacte, goûtant la joie, tant qu'elle est là, de faire du cinéma.

On l'associe à une émotion négative. Pourtant, en contenant nos débordements, elle est essentielle à nos relations. Alors pourquoi cette sensation désagréable qui enserre notre coeur ? Parce que la culpabilité est insidieuse et nous fait souffrir quand elle est excessive. Notre dossier vous aidera à comprendre sa mécanique et à alléger son poids. Sommaire. Présumés coupables. La culpabilité, ça a du bon ! "Se sentir coupable, c'est alourdir sa peine". Quand l'émotion devient toxique. 8 clés pour s'engager. Alléger les enfants d'un poids délétère.

Interprétation du hasard ou explication du monde, elle est un alibi que nous nous donnons pour expliquer ce qui nous arrive. Avec plus ou moins de bonheur, selon le point de vue que nous adoptons.

Soumises à de multiples injonctions contradictoires, les nouvelles générations risquent de développer un sentiment de culpabilité permanent. Il faudra les aider à s'en prémunir.

« C'est de ma faute, j'aurais dû agir autrement et il n'aurait pas souffert. » Avec cette pensée, on résume en peu de mots ce que représente la culpabilité, « un sentiment de compassion à l'égard de la détresse et du malheur que l'on a causés », selon les termes de l'écrivain français Valère Staraselski. Et la plupart du temps, cette émotion déclenche un acte de réparation : on s'excuse ou l'on essaie d'arranger les choses. La culpabilité est donc une émotion sociale, nécessaire pour apprendre les limites du bien et du mal, ainsi que pour vivre avec autrui.