Le cinéaste se mesure au mythique président américain. Pour ″Le Point″, il livre les secrets de ce film événement.

″Lincoln″ vient rappeler à certains que Steven Spielberg est bien un cinéaste américain contemporain majeur. La vision du monde qui s'en dégage est désenchantée, ce qui surprendra ceux qui voient en Spielberg un optimiste béat. L'oeuvre est historiquement précise, ce qui risque de décourager les amateurs de blockbusters ; elle progresse par longues scènes dialoguées plutôt que par larges fresques d'action.

Absent des écrans depuis plus de deux ans, Daniel Day-Lewis revient dans "There Will Be Blood" de Paul Thomas Anderson, portrait d'un ambitieux démesuré qui rappelle les plus grands classiques du genre.

Dans "Gangs of New York", Day-Lewis, acteur rare, trouve en Bill le boucher un rôle comme il les aime : torturé et enragé.

Dans "The Boxer", la star retrouve le réalisateur Jim Sheridan ("My Left Foot") et campe avec ferveur un ex-guerrier de l'IRA.

Réalisé par l'auteur de "Magnolia", inspiré du roman d'Upton Sinclair, "There Will Be Blood" est un film d'une puissance et d'une beauté inouïes, transcendé par la performance exceptionnelle de Daniel Day-Lewis.