Au PS, Jacques Delors a été le précepteur du président et jean Poperen, celui du Premier ministre. Que reste-t-il de cet héritage ?

L'article qui suit a été rédigé par Pierre Nicolas, conseiller du directeur général du CCR pour les affaires politiques. Pierre Nicolas est entré à la Commission européenne, en 1982, à la direction générale de l'Agriculture. De 1985 à 1992, il est l'assistant de Jacques Delors, président de la Commission européenne. Durant cette période, il est le témoin des progrès de la construction européenne au niveau isntitutionnel, de la création du grand marché sans frontières, de l'Union économique et monétaire et de la politique de cohésion communautaire

L'un, hier encore vedette de la banque Lazard, vient de Wall Street. L'autre a construit cette Europe qui résiste grâce à l'euro. Pour Felix Rohatyn, ambassadeur des Etats-Unis en France, et pour Jacques Delors, ancien président de la Commission européenne, seule une croissance forte peut permettre d'éviter un nouveau krach.

Pour l'ancien président de la Commission européenne, l'heure est à la lutte contre le chômage. Pas contre l'inflation. Il reconnaît pourtant que la décision de Jean-Claude Trichet est un bon signal pour l'euro.

Avec cette dissolution, explique Jacques Delors, le président de la République veut seulement masquer un échec économique. L'Européen, dit-il, c'est Lionel Jospin, qui se situe "dans le droit-fil du traité de Maastricht".

Sans la construction européenne, nous serions aujourd'hui plus mal en point dans tous les secteurs de notre économie. C'est pourquoi il faut souhaiter l'entrée en vigueur de la monnaie unique à la date prévue...

Pour sortir la France de la crise et la préparer à la monnaie unique, l'ancien président de la Commission de Bruxelles préconise une conférence nationale sur la compétitivité, l'emploi et les revenus...