Les candidats de la junte semblent assurés de remporter les législatives du 7 novembre 2010. La population y est résignée. Mais que fera, ensuite, l'opposition ?

A Rangoon, le Prix Nobel de la paix et leader de l'opposition démocratique, veut donner le bénéfice du doute au pouvoir. Elle dit croire à un lent mouvement de réforme et d'ouverture.

Séances parlementaires ultracourtes, élus étroitement encadrés, servilité payée à prix d'or... La ″démocratie disciplinée″ est savamment orchestrée par les généraux.

Le pouvoir birman vient d'engranger plusieurs succès diplomatiques. Mais, face aux signes d'ouverture dans la rue comme au sein de l'opposition, chacun peine encore à y croire.

Le parti d'Aung San Suu Kyi a remporté une nette victoire aux législatives historiques du 8 novembre 2015 - il revendique plus de 70% des voix. Mais cela ne doit pas faire oublier que la Birmanie a encore des progrès à accomplir en matière de démocratie.

Birmanie. La junte a organisé des élections très martiales. Elle avait dû annuler le dernier scrutin, remporté il y a vingt ans par Aung San Suu Kyi et son parti. Cette fois-ci, elle n'a pris aucun risque.

Reportage, au printemps 2012, en Birmanie où le régime a amorcé un vaste plan de réformes économiques et démocratiques dans le but d'attirer les investisseurs américains et européens. Une politique qui serait un moyen pour le pays de s'affranchir de son puissant voisin, la Chine, qui représente 40% des investissements étrangers et 35% des échanges extérieurs birmans. Bien que l'ouverture du pays n'en soit qu'à ses prémices, des résultats sont déjà visibles.