Pendant la semaine du dessin, de nombreuses feuilles ont été dispersées à Paris. Artcurial et Christie's en tête, avec une belle sélection d'oeuvres françaises.

La collection Lebel a fait des étincelles chez Sotheby's. Les autres ventes organisées à Paris n'ont en revanche pas particulièrement brillé

Le palais des beaux-arts de Lille se penche sur la ligne, telle qu'elle apparaît dans des travaux d'artistes d'hier et d'aujourd'hui.

Créée en 1999, la Semaine du dessin fédère un grand nombre d'événements programmés autour de ce médium, du 28 mars au 4 avril 2011, principalement en Ile-de-France. Pierre angulaire de la manifestation, le Salon du dessin reprend ses quartiers au Palais Brongniart, et élargit son spectre en accueillant des enluminures et en renforçant la présence de l'art moderne. Avec Slick, Chic Dessin et la Foire internationale du dessin (FID), l'offre est plus diversifiée autour du Salon du dessin contemporain, rebaptisé ″Drawing Now Paris″ pour sa seconde édition au Carrousel du Louvre.

Les milieux de l'art russe se sont pris de passion pour les étonnants dessins naïfs d'une vieille paysanne arrachée à sa ferme. Grâce à sa petite fille, une exposition lui a été consacrée cet été à Moscou.

Les portraits du jeune Ghanéen Enam Bosokah font frissonner le Net. Travaillant avec un simple Bic, il porte le dessin à un niveau rarement atteint.

Pas moins de six maisons de vente profitent de la semaine du dessin pour disperser des oeuvres sur papier, pour un montant total estimé au minimum 7,2 millions d'euros.

Le Salon du dessin contemporain continue de tracer sa route, promettant, pour sa 9e édition, un regard en prise avec le monde réel.

Après le succès remporté par les oeuvres d'Henri Michaux à Maastricht et Bruxelles, Antoine Laurentin présente une sélection de ses dessins sur papier dans sa galerie parisienne.

Gilgian Gelzer associe dessin, peinture et photographie, qui se croisent sans jamais se confondre. Le dessin s'affirme aujourd'hui comme central, accompagné d'ensembles photographiques, plus dépouillé aussi, où les formes se sont effacées au profit du tracé. Retour sur une pratique du dessin à la beauté intrigante.

« Le dessin est le trajet des idées en transit », résume Bernard Moninot, affirmant le caractère conceptuel des lignes et des traits qu'il trace soit à la main, soit à l'aide de poudre ou de fils de nylon. Le dessin est en effet une affaire de temps, celui de la réflexion et des mouvements de la pensée.