Un magazine hongkongais estime désormais possible que la Chine fasse usage des armes pour s’emparer de l’île nationaliste. Washington ne bougerait pas, et Xi Jinping en sortirait encore grandi, parie le journal proche de Pékin.

Depuis le début de juin 2019, Hong Kong est secouée par d’incessantes manifestations auxquelles participe une grande partie de la population. Au départ, c’est pour protester contre une proposition de loi permettant d’extrader des « criminels » vers la Chine que des millions de personnes sont descendues dans la rue.

Dans un éditorial d’une très grande prudence, le grand quotidien économique libéral de Hong Kong tente une lecture des décisions que la Chine s’apprête à prendre et s’inquiète du durcissement annoncé.

Avec la loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin le 30 juin 2020, le régime chinois a repris la main sur le territoire. Cette journaliste, qui a longtemps couvert la Chine, décrit une population désemparée, muselée, et qui vit désormais dans un climat de peur.

Alors que la tension est encore montée d’un cran dans le détroit de Taïwan, « Historia » revient aux sources du conflit et revient sur les spécificités de l’île face à son géant voisin. Sommaire. La guerre des deux Chines. Les mots pour comprendre. Une île d'abord austronésienne. Koxinga, le roi chinois made in Japan. Liu Mingchuan, la force tranquille face aux Français. Architecture : l'empreinte nipponne. Un président taïwanais à l'école japonaise. Deux états, une langue. La république de la terreur. Quand Chiang Kai-Shek duplique la Chine. Taipei, refuge de la Cité interdite.

Pékin continue de réprimer les militants prodémocratie de la ville. Le procès de dix-sept d'entre eux, qui s'ouvre en février, semble joué d'avance tant la perle de l'Orient a été mise au pas.

Le XXe Congrès du PCC, qui s'est tenu en octobre 2022, a confirmé le caractère totalitaire de la Chine de Xi Jinping. Donnant à voir le pouvoir sans partage de son dictateur, l’omniprésence et l'omnipotence d'un parti désormais unifié et la persistance de ses ambitions globales, il marque l’entrée dans une période d'hubris et de crispation où les ressorts de l'adaptation du régime, jusque-là garants de sa pérennité, sont remis en cause. On observe un décalage croissant entre l’ambition de toute-puissance, les concepts-clés du régime et le pays réel, en proie au ralentissement économique.

Ces derniers mois, des dizaines de milliers de Hongkongais ont choisi la voie de l’exil. Ils fuient la répression orchestrée par Pékin, mais aussi la sévérité des mesures anti-Covid. Et, comme la journaliste Louisa Lim, qui a grandi dans l’ancienne colonie britannique, ils doivent composer avec la nostalgie d’un territoire où rien ne sera plus jamais comme avant.