A La Monnaie, Don Pasquale, de Donizetti, s'attendrit du sort cruel d'un vieux mâle amoureux sous l'allégresse de la brillante mise en scène de Laurent Pelly.

Maria Callas avait transfiguré ce chef-d'oeuvre de Donizetti et du bel canto, qui jusque-là n'avait suscité que railleries. Aujourd'hui le metteur en scène roumain Andrei Serban relève le défi.

« Anna Bolena » marque, en 1830, un tournant dans la carrière de Donizetti. Ce "melodramma" romantique s'électrise d'étincelles de violence - passion, jalousie, cruauté - mais aussi de thèmes intimistes allant du désamour conjugal à la folie doloriste. De plus, le coup de maître tient dans sa construction serrée : deux actes sans temps mort, le premier pour préparer le piège qui va se refermer sur Anna, le second pour l'envenimer de révélations cruelles.

Créé le 20 juin 1831 à l'Opéra, « Le Philtre » est la treizième collaboration de Daniel-François-Esprit Auber avec Eugène Scribe, trois ans après « La Muette de Portici » et un an après « Fra Diavolo ». Bénéficiant à sa création d'une distribution exceptionnelle, l'oeuvre est restée près d'un demi-siècle au répertoire de l'Opéra où elle a été jouée 243 fois.

Souvent le cinéma s'est intéressé à la "furtiva lagrima" de Nemorino - en montrant par exemple un extrait de représentation de « L'Elixir d'amour », comme c'est le cas dans « Divorce à l'italienne » de Pietro Germi (1961). Mais jamais autant que dans « Match Point » de Woody Allen, où sa mélodie rythme de façon significative le destin des personnages.

Une intrigue toute simple... Elle, c'est une riche fermière, charmeuse et capricieuse (Adina). Lui, un paysan éperduement amoureux (Nemorino). Un fringant sergent de passage (Belcore) se propose d'épouser la belle. Un charlatan ambulant (Dulcamara) vend alors à Nemorino un élixir censé lui assurer l'amour de sa bien-aimée. Quels seront donc ses effets ?