Dopamine et sérotonine stimulent les neurones, mais elles les modèlent aussi de l'intérieur, en modifiant l'expression des gènes ! Une découverte qui pourrait révolutionner le traitement de la dépression et de l'addiction, observe Jean-Baptiste Veyrieras.

La dopamine n'est pas qu'une simple "molécule du plaisir". Son rôle est bien plus compliqué. Elle intervient, entre autres, dans les addictions, la maladie de Parkinson et la perte de motivation.

Nos sociétés modernes fondées sur la consommation proposent de nombreuses solutions, bonnes et mauvaises, pour gérer les émotions ; le bonheur s'achète. L'entrée en addiction se déroule souvent à partir d'une quête de plaisir, d'évasion et se développe plus ou moins rapidement. La répétition de l'action, qui conduit à la dépendance, entraîne une forme de privation de liberté. Entre envie et besoin, un combat s'établit. C'est souvent guidé par par l'envie d'arrêter de fumer que le fumeur entame un processus de changement, or c'est l'envie de fumer qui a créé la dépendance.

Le déficit enzymatique en décarboxylase des acides aminés L-aromatiques (AADCd) bloque la conversion de 3,4-dihydroxyphénylalanine (L-DOPA) en dopamine et de 5-hydroxytryptophane (5-HTP) en sérotonine. C’est une maladie autosomique récessive rare avec un peu plus de 135 cas rapportés dans le monde depuis 1990.