On ne badine pas avec Dieu. Même en France. L'Ancien Régime et son droit divin ne pardonneront pas l'offense. Quant à la République, tout à son amour pour le sacré, elle aussi se montrera longtemps très chatouilleuse à l'endroit de ses symboles. Les Archives nationales présentent, à travers une exposition, une palpitante fresque historique consacrée au sacrilège.

Pour savoir ce qui est juste, on se réfère à la loi. Mais quand la loi est elle-même injuste, à quoi peut-on se raccrocher ? En complément de l'article, une fiche sur le rapport entre la morale et le droit chez les grands penseurs de l'histoire ; une interview de Nathalie Attias, avocate au barreau de Paris, membre du conseil de l'Ordre de Paris : "Le droit collaboratif permet la fusion entre droit et morale".

L'affaire Fillon, du nom du principal candidat de la droite désigné par une élection primaire se trouve mis en examen en pleine campagne électorale, est à l'origine d'un télescopage entre la logique judiciaire et le processus politique. Ce télescopage mérite un examen approfondi, indépendamment de toute préférence partisane, comme le souligne Pierre Avril. Il soulève un problème fondamental, fait-il valoir, celui de l'articulation entre l'Etat de droit et l'Etat républicain.

Dans le cadre de l'Affaire Fillon en pleine campagne électorale en 2017, l'intervention des juges a bouleversé le cours de la compétition électorale et probablement changé son résultat. D'où, à la mesure de cet enjeu décisif, les multiples et légitimes interrogations soulevées par ce télescopage entre la logique judiciaire et le processus politique. Denys de Béchillon, professeur de droit public à l'université de Pau apporte son analyse.

Le docteur en droit Pierre Avril conclue le dossier consacré à la problématique soulevée par l'Affaire Fillon en synthétisant les analyses livrées par ses confrères, Denys de Béchillon, Francis Hamon et Olivier Jouanjan.

Spécialiste du droit des contrats, Muriel Fabre-Magnan rappelle dans un livre limpide l'importance du cadre juridique pour empêcher le plus fort de dicter sa loi.

En optant pour un moratoire sur les exécutions, Gavin Newsom, le tout nouveau gouverneur de Californie, a pris le risque d’aller à l’encontre de la volonté de la majorité des Californiens.

La plupart des lois consistent à « empêcher les gens de faire ce qu’ils ont envie de faire », estimait ce juriste hors normes, qui siégea à la Cour suprême des Etats-Unis de 1902 à 1932. « Si mes concitoyens veulent aller en enfer, je les y aiderai », ajoutait-il. Portrait.

L'avocat et écrivain François Sureau publie, ces jours-ci, un plaidoyer pour la liberté. Etat d'urgence, loi Avia, décret anti-gilets jaunes... En exclusivité pour "L'Express", il dénonce ce qu'il considère comme autant d'atteintes à la liberté que nous aurions cessé de chérir.

Parce qu'elle n'appartient à personne, la Terre appartient à chacun. Le droit évolue lentement face à l'urgence climatique. Sommaire. La Terre-mère. Au-delà du bien commun, la nature commune. Valérie Cabanes : "Les droits de la nature doivent être intangibles et inaliénables".