Héritiers de la mouvance écologiste des années 1970, les Verts, fondés en 1984, refusent originellement de prendre position sur l'axe gauche-droite. Celui-ci est en effet perçu comme suranné, en dépit même de l'origine politique d'un nombre important de responsables écologistes, passés par des organisations de gauche, en particulier par le PSU, dans la décennie précédente.

Elaboré à l'échelle internationale, le concept politique d'environnement offre l'exemple rare du transfert d'un domaine d'action politique vers les Communautés européennes depuis d'autres institutions internationales. Cet article explore le processus complexe d''européanisation″ de la politique environnementale, comme un transfert à directions multiples d'un concept forgé dans les années 1970.

Notre maison brûle, nos sociétés marchent sur la tête, mais l'on regarde ailleurs. Pourquoi ? La sidération se conjugue avec l'illusion qu'on aura le temps et l'incapacité à imaginer d'autres issues. D'où l'importance de démontrer, par l'exemple, qu'autre chose est possible. Et enthousiasmant.

Les crises écologiques et énergétiques interrogent les conditions d'existence matérielles de la démocratie, qui s'est longtemps perçue comme extérieure à la nature. Cumulées avec les enjeux sociaux, ces crises obligent la démocratie à reformuler son projet politique, dans un délai de plus en plus réduit.

Entretien, fin 2015, avec Fabrice Flipo, philosophe des sciences et techniques, maître de conférences en développement durable à Télécom - Ecole de Management qui explique en quoi les écologistes et syndicalistes ont des objectifs, des horizons et des sociologies différentes. Alors que les revendications écologiques portent sur un problème d'usage et de consommation, plutôt que sur le conflit autour du travail sur le lieu de production contrairement aux syndicats.

Etudier le concept de la sobriété (qui se construit comme une réponse structurelle aux crises écologiques), à partir des contraintes que connaissent des personnes en situation de précarité, c'est le pari d'une équipe de chercheurs dans le Nord-Pas-de-Calais. Les conclusions sont surprenantes : le sujet n'est pas tabou et permet même, à certaines conditions, de poser des questions politiques et éthiques fondamentales. Une source d'inspiration pour nos institutions ?

Décryptage du paradoxe qui s'oppose au défi climatique : alors que ce défi appelle des réponses collectives, il se pose dans une société d'individus marqués par le désir d'agir et de choisir pour eux-mêmes. Comment dépasser cette tension ? Peut-être en s'ouvrant à d'autres échelles d'action et de résultats. Points abordés : premier obstacle, l'individualisation des consommations ; deuxième obstacle, la montée des inégalités ; le salut de la déception ? ; quelles politiques engager ?

Un seul pays a rejeté l'accord international de Cancun visant à lutter contre le changement climatique : la Bolivie. Aux ″mécanismes de marché″ que prévoit le texte signé en décembre 2010, le président bolivien, M. Evo Morales, préfère ″un nouveau paradigme planétaire pour préserver la vie″ : la défense de la Terre mère. Une tradition indigène qui contribuerait à ″décoloniser″ l'atmosphère idéologique.

1989 a été l'année de la Terre. En juin 1992, s'est tenu, à Rio de Janeiro, le premier sommet de la Terre. Cette émergence d'une conscience écologique mondiale résulte de plusieurs processus [...] : l'appréhension de notre planète comme un tout, [...] le poids des populations de plus en plus nombreuses ; la destruction ou la pollution massive de ressources (forêts, océans...).