Des mouvements comme Extinction Rebellion prônent le recours à la désobéissance civile non violente pour contraindre les gouvernements à agir, enfin, contre le réchauffement climatique. Ils posent ainsi la question de la compatibilité de la démocratie avec l’urgence écologique. Leurs détracteurs, souvent climatosceptiques, crient à la menace d’une dictature verte. Devons-nous renoncer à certaines de nos libertés pour espérer sauver l’humanité ? Nos sociétés sont-elles vraiment sur le point de basculer vers des modèles plus autoritaires ?

Le réchauffement climatique n'est pas une lubie. Que faire ? Le philosophe Pierre Charbonnier, dans "Abondance et liberté", ne se contente pas de dénoncer les dégâts du progrès, il remet notre rapport aux ressources matérielles au centre de sa formidable "histoire environnementale des idées politiques". Rencontre.

Un processus plus qu'une révolution : au radicalisme vert, l'ancien ministre des Affaires étrangères oppose une « écologisation » de la société, étape par étape. Plus réaliste et plus efficace, dit il.

Le philosophe de gauche met en garde son camp contre plusieurs tentations : la décroissance forcée, le discours écologiste culpabilisant ou l'opposition entre peuple et élite.

Dans un contexte de forte abstention, un vote plutôt jeune, très diplômé et souvent aisé a permis la prise de 7 villes de plus de 100 000 habitants par des maires verts. Ces derniers pousseront-ils des mesures sociales en même temps que leurs politiques environnementales ? En réaction à leur élection, Emmanuel Macron tente de verdir sa politique.

Celui qui déplorait le "totalitarisme technicien" est, à l'heure des empreintes faciales et des drones, plus que jamais d'actualité.

Le succès d'Europe Ecologie-Les Verts aux municipales ouvre la voie à de nouvelles projections politiques et sociales. Déjà, des voix "dissidentes" appellent à une prise de conscience globale en matière d'écologie, un retournement plus lourd en conséquences que de ponctuelles élections.

Alors que socialistes, Verts et Insoumis commencent à se pencher - et à s'écharper - sur la présidentielle 2022, l'ex-frondeur, toujours encarté au PS, tire la sonnette d'alarme à gauche.

A Bordeaux, personne ne croyait à sa victoire, pas même lui. Mais, à cause d’un sapin de noël, tous les regards sont désormais braqués sur Pierre Hurmic. A 65 ans et après six tentatives, cet écologiste a offert à son parti une citadelle de la droite, ancien fief d’Alain Juppé. Depuis trois mois, ce "catho basque" tente d’inculquer ses manières simples et frugales à la belle bourgeoise. En tâtonnant, mais avec fermeté, monsieur le maire entend bien tourner la page, au risque de prêter le flanc à la caricature du "khmer vert" aussi intransigeant que déconnecté.

Dans nos pays, la mobilisation d’une partie de la jeunesse face à l’inertie écologique et climatique n’est pas qu’un cri (que certains qualifieraient de naïf) face à la complexité des choses et aux rapports de force, à l’ère de l’Anthropocène. Il exprime un appel à une conversion écologique que nous pouvons décrire d’une quadruple manière : cohérence, engagement, reconnexion et équilibre instable.

Plus les modèles prévisionnels se perfectionnent, plus les climato-sceptiques se font discrets dans le champ scientifique. Dans le champ politique, c'est une autre histoire. Les Donald Trump, Vladimir Poutine et autres Jair Bolsonaro, non contents de diriger des pays parmi les plus engagés dans des trajectoires climaticides, sont aussi les hérauts d'un antiécologisme virulent, qu'ils agitent autant par conviction que par bravade face à la communauté internationale. Les records de température? .[;érosion de la biodiversité ? La plastification des océans ?

Comment les objets jetables en plastique ont envahi notre quotidien - et comment nous pourrions changer nos habitudes.