Dans le Bas-Rhin, Haguenau a obtenu en 2020 le label "Forêt d'exception" pour sa forêt d'Alsace du Nord, qui récompense les forêts particulières bénéficiant d'une gouvernance innovante. Seule forêt mixte de type médio-européen du territoire français, celle-ci fait l'objet d'orientations stratégiques émanant d'une multitude d'acteurs (administration, associations, entreprises, scientifiques) du territoire souhaitant développer et exploiter la forêt sous la prisme écologique, économique, culturel, etc.

En juillet 2019, l'Etat français indiquait son intention de céder la gouvernance des pôles de compétitivité aux régions. Cette décision a surpris le milieu économique et les gestionnaires de ces pôles ayant pour but de favoriser l'innovation et les projets collaboratifs. Les premiers retours sur l'année 2020 semblent toutefois positifs, malgré des divergences inévitables selon les territoires. Les régions commencent à prendre la main et à mener de nouveaux projets, comme la fusion de certains pôles. La crise de Covid-19 a cependant ralenti les investissements.

Pendant plusieurs siècles, la région du Nord et le pôle métropolitain de l'Artois ont été dépendants de l'industrie minière. S'en détacher et trouver de quoi redynamiser le territoire n'est pas évident. L'ouverture du musée Louvre-Lens en 2012 a été le premier pas dans la volonté de rendre à nouveau la région attractive. Une agence de développement dédiée, Euralens, a vu le jour en 2019 et doit accompagner la population et les collectivités dans leurs projets culturels, touristiques et innovants.

Les territoires "phoenix" sont des territoires qui tentent de "renaître de leurs cendres" après avoir connu des drames économiques. En France, le bassin minier du Nord et du Pas-de-Calais ou bien la ville de Saint-Etienne peuvent entrer dans cette catégorie. Pour redevenir dynamiques, ces zones géographiques multiplient les initiatives, tant de la part des élus locaux que associations locales. Il s'agit de recréer de la valeur en misant sur l'innovation sociale, la culture, l'enseignement supérieur, tout ce qui est susceptible d'attirer les investisseurs et entreprises.

La Normandie a toujours été une région majeure pour la filière équine française, que ce soit par son nombre de chevaux ou l'importance des événements qu'elle accueille. Afin de valoriser au maximum cette richesse, la région, épaulée par des organismes spécialisés comme le Conseil des chevaux de Normandie (CCN), multiplie les initiatives. Le CCN joue par exemple le rôle d'incubateur auprès d'entreprises de la filière venues s'installer en Normandie, tandis que le label "Equures" a été créé et est attribué aux exploitations respectueuses de l'environnement et du bien-être animal.

Deux études économiques, publiées par BAK Basel Economics et l'Organisation de coopération et de développement économiques, sont ressorties en 2019 par les collectivités françaises afin de servir d'argument à une décentralisation plus poussée. Ces études tendent en effet à montrer que la décentralisation d'un pays permettrait d'augmenter son PIB par habitant et sa productivité. Cela aurait également, sur le long terme, des effets positifs sur le développement de l'éducation et de la recherche.

La fusion des régions françaises, opérée en 2016 pour faire passer le nombre de régions de 22 à 13 et ainsi réaliser des économies d'échelle, n'offre pas encore les effets escomptés. Selon l'Ifrap, les dépenses de fonctionnement des régions par habitant ont augmenté de 11 % entre 2016 et 2017. Malgré cela, la plupart des régions ont consenti à des efforts pour limiter la hausse de leurs dépenses et réorganiser leurs organigrammes internes de manière optimale. Des efforts d'économie salariale réalisés ont même été salués par la Cour des comptes.

Les territoires français d'outre-mer subissent, pour la plupart d'entre eux, des problèmes similaires : taux de chômage élevé (dépassant les 25 % à Mayotte ou La Réunion), pauvreté importante, infrastructures publiques souvent anciennes et peu efficaces... En 2019, l'Etat a prévu d'investir 2,5 milliards d'euros sur ces territoires afin de les aider à améliorer la situation. Il s'agit également de répondre aux problématiques démographiques, avec des taux de naissance souvent forts et une immigration qui peut aussi l'être, comme à Mayotte où de nombreux Comoriens tentent de s'implanter.

Le grand plan d'investissement dans les compétences prévu en 2019 par le gouvernement français représente un grand enjeu pour les régions. L'Etat va ainsi doubler pendant quatre ans l'investissement des régions pour la formation des demandeurs d'emploi peu ou pas qualifiés et les jeunes éloignés du marché du travail. Les régions ont alors un rôle crucial à jouer pour transformer l'offre de formation et l'adapter aux besoins des bassins d'emploi et des publics visés. Des précisions. Peu de chiffres.

Alors que les entreprises manquent de locaux, utiliser des friches industrielles est une possibilité, toutefois limitée par le coût élevé de la dépollution. La métropole de Rouen a décidé de revitaliser une ancienne raffinerie, située à Petit-Couronne. En cinq ans, vingt entreprises se sont déjà implantées sur le site. L'interco s'est appuyée sur une entreprise de taille intermédiaire, qui a construit un modèle économique rentable et réunit plusieurs spécialités en interne.

Pour prospérer, le continent devra rompre avec l’orthodoxie étatiste et se tourner vers l’entreprise, la croissance et le libéralisme économique. Détails. Pas de chiffres.